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Beyla-Sinko : les chauffeurs contraints à des techniques inédites

En Guinée, il est de ces situations qui vous obligent à une certaine ingéniosité, à de l’inventivité. La traversée de la route qui mène de Beyla au grand marché hebdomadaire de la sous-préfecture de Sinko via Moussadou, est aujourd’hui une de ces situations. La chaussée est d’une impraticabilité telle que les chauffeurs recourent au son de riz, aux branches d’arbres et aux graviers pour atténuer l’effet de la boue et les risques d’accident.

Aly Konaté, chauffeur d’un minibus qui va de Sinko à Beyla en parle comme d’une « technique ». « Si tu veux quitter le marché hebdomadaire de Sinko qui est l’un des plus grands marchés de la région forestière pour rejoindre la préfecture de Beyla, il te faut prendre 3 à 4 sacs de son de riz, afin de les placer derrière ton véhicule », indique-t-il avec l’assurance de celui qui sait de quoi il parle.

Distante d’une soixantaine de kilomètres, les chauffeurs et les usagers y mettent pourtant des jours entiers. « Depuis avant-hier nous sommes sur le trajet. A chaque coin, nous disposons de son de riz pour empêcher le véhicule de glisser dans la boue, de s’enfoncer ou de patiner. Une fois arrivé sur la zone difficile, nous retirons la boue de la chaussée, puis nous ajoutons du son du riz », note le chauffeur.

Quant aux usagers, exposés au même calvaire, quelques-uns d’entre eux suggèrent une certaine décentralisation de la gestion des routes. « Il est nécessaire que certaines préfectures disposent des machines permettant de profiler certaines pistes entre les sous-préfectures. Il ne faut pas qu’à chaque fois, on soit obligé d’envoyer une requête jusqu’au plus haut niveau à Conakry », recommande un d’entre eux.

Un autre d’avertir, dans la foulée : « Si cette route Beyla-Sinko via la sous-préfecture de Moussadou n’est pas réaménagée à temps, cela entraînera de graves dommages pour les agriculteurs et les commerçants. L’usage du son du riz, de petits graviers et autres moyens de bricolage pour sortir de la boue n’est pas une solution en tant que telle ».

Amara Papsoul Bamba, Beyla pour Ledjely.com.

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