Sur deux engagements tenus l’année dernière, un seul a été honoré, à savoir la mise en place des délégations spéciales. Quant au référendum constitutionnel, il s’est heurté à un rocher, dont seules les autorités de la transition en connaissent la solidité. Cette année également, le président Doumbouya a réitéré la promesse d’œuvrer pour l’organisation du référendum. « Dès le premier trimestre de l’année 2025, je signerai un décret fixant la date du scrutin pour le référendum constitutionnel après l’élaboration du code électoral ».
Si cela n’a pas été effectif l’année dernière, il y a peu de chances qu’il le soit cette année. À l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD) et au niveau des Forces vives de Guinée (FVG), il n’y a aucune chance de croire à un quelconque référendum sous Mamadi Doumbouya.
Pour Souleymane Souza Konaté, le calendrier de l’année a été compromis par la volonté manifeste du CNRD. C’est pourquoi l’ANAD, coalition dont il fait partie, reste désormais focus sur le départ de Mamadi Doumbouya. « Notre exigence demeure la mise en place immédiate d’une transition civile, avec pour unique priorité le retour à l’ordre constitutionnel et l’organisation d’élections libres, transparentes et inclusives », déclare Souleymane Souza Konaté.
Poursuivant, le président de la Commission communication de l’ANAD estime que le chef de l’État dispose d’une dernière chance de redresser la situation en tenant ses promesses initiales et en entamant un dialogue constructif avec tous les acteurs sociopolitiques. « Il est temps de choisir la voie du dialogue, de la réconciliation et de la construction d’un meilleur avenir pour tous les Guinéens. Nous appelons donc le général Doumbouya à s’émanciper des influences néfastes qui l’entourent et à tendre la main à des figures politiques expérimentées telles que Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo. Car toute tentative de mainmise sur le pouvoir ou de report sine die des élections ne fera qu’aggraver la crise et plonger notre pays dans une instabilité prolongée », soutient-il.
Quant à la société civile, Mamadou Saliou Barry, coordinateur national de la MAOG, tente de justifier le retard de la tenue du référendum constitutionnel par le fait des divergences d’opinions au sein du gouvernement et des enjeux politiques. « Et aujourd’hui, cela crée des tensions sociales, car la population attend des clarifications sur la situation politique qui est un processus crucial pour la stabilité politique du pays », fait-il savoir.
JRI de l’ombre