Le rideau est tombé ce 11 avril 2025 sur le tout premier Forum international des Secrétaires Généraux des Gouvernements (SGG), qui s’est tenu à Conakry du 9 au 11 avril. Cette cérémonie de clôture, marquée par la présence de hautes personnalités guinéennes, a été ponctuée par la signature officielle de la déclaration finale par onze pays africains et européens, parmi lesquels le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée-Bissau, la République Démocratique du Congo, le Congo, la Guinée, le Maroc, le Rwanda, le Tchad, ainsi que la France, qui a participé à distance.
La cérémonie s’est déroulée en présence du Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, du président du Conseil National de la Transition, Dr Dansa Kourouma, du ministre de l’Enseignement pré-universitaire, Jean Paul Cedy, de l’ancien Premier ministre Kabinet Komara et de plusieurs autres membres du gouvernement.
Dans son discours, le Premier ministre Amadou Oury Bah a salué l’initiative du forum, qu’il qualifie d’« innovation majeure ». Il a mis l’accent sur l’importance de la continuité administrative dans un contexte marqué par des changements politiques fréquents. « Très souvent, ce travail gouvernemental essentiel pour une meilleure coordination des politiques publiques est laissé de côté. Et pourtant, la meilleure façon d’accompagner les nations, c’est de permettre aux administrations d’apprendre mutuellement », a-t-il souligné.
Le forum a permis aux participants de réfléchir sur des thématiques fondamentales, notamment la coordination interministérielle, la gestion des archives administratives, la modernisation du travail gouvernemental, ainsi que l’organisation et les missions des secrétariats généraux. Ces réflexions ont abouti à une série de résolutions concrètes contenues dans la déclaration finale.
Prenant la parole au nom des délégations participantes, Alhassane Traoré, Secrétaire général du gouvernement du Burkina Faso, a lu la déclaration conjointe, dans laquelle les États signataires réaffirment leur engagement envers le principe de continuité de l’action publique, la coopération solidaire et le renforcement des capacités des SGG.
Les résolutions marquantes du premier forum international des SGG, qui s’est tenu du 9 au 11 avril 2025 à Conakry, incluent :
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La mise en place d’une coopération technique dans le cadre du réseau africain des SGG ;
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La désignation du Ministre SGG de la République de Guinée, Tamba Benoît Kamano, comme président du réseau africain des SGG pour une durée de deux ans ;
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La ministre SGG du Tchad comme première vice-présidente ;
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Le Secrétaire général du Gouvernement du Maroc comme deuxième vice-président ;
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Le siège du secrétariat du réseau domicilié à Conakry ;
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La proposition de tenir le prochain forum à Conakry en 2026 afin de maintenir la dynamique lancée par la République de Guinée.
Tamba Benoît Kamano, ministre secrétaire général du gouvernement de Guinée, s’est exprimé avec un enthousiasme communicatif sur les travaux approfondis réalisés durant ces trois jours. Il a salué la qualité des échanges, soulignant la diversité des expériences et des solutions proposées. Il a aussi mentionné l’étude comparative menée sur 35 pays, qui a enrichi la réflexion commune, ainsi que les modèles institutionnels partagés, comme ceux du Rwanda, du Maroc, du Tchad et de la RDC. Ce travail fondateur sera d’ailleurs restitué dans un document de synthèse destiné à nourrir les futurs travaux du réseau.
« Nous avons franchi la barrière des langues et des cultures pour bâtir ensemble un cadre de coopération technique ouvert et ambitieux », a-t-il conclu.
En se quittant, les participants ont exprimé leur volonté commune de maintenir cette dynamique collaborative, en faveur d’une administration plus efficace, plus stable et au service du développement durable des États.
Ce premier forum international des SGG, dont le thème était : Les SGG au service de la continuité de l’action de l’État ou quel système pour une gouvernance moderne ?, a été une occasion pendant trois jours pour les pays fondateurs du désormais réseau africain des SGG d’échanger et de poser les jalons d’une coopération technique fructueuse autour de la conduite des politiques publiques des États.
La délégation de l’UE en République de Guinée, partenaire technique et financier, a également été présente tout au long de ce processus, ce qui annonce un partenariat constructif.
Thierno Amadou Diallo
