Un nouveau drame lié à la consommation de la tristement célèbre «drogue de la Kush» secoue le quartier Keitayah, une localité située dans la commune urbaine de Dubréka. Trois jeunes y ont perdu la vie dans la nuit du 23 au 24 juin, et un quatrième se trouve dans un état critique.
Le drame s’est produit aux environs de 2h du matin, selon les autorités locales. Un groupe de jeunes, dans un état préoccupant après avoir consommé une substance encore non identifiée mais fortement soupçonnée d’être la « drogue de la Kush », a été transporté dans une petite clinique de fortune située dans la localité. D’après les premiers témoignages, les victimes ont été déposées par un gendarme qui a ensuite quitté les lieux sans plus donner de nouvelles.
« Le médecin de la clinique a fait tout ce qu’il pouvait, mais Dieu en a décidé autrement », confie un responsable du quartier. Au petit matin, les corps sans vie de trois des jeunes ont été découverts étendus au sol. Le quatrième, toujours en vie, lutte contre la mort.
Aussitôt alertées, les autorités locales, la gendarmerie de Sonfonia, la police, le procureur de Dubréka et un médecin légiste se sont rendus sur les lieux pour procéder aux premiers constats.
Ce n’est pas la première fois que cette drogue fait des ravages dans la localité. L’année dernière, un incident similaire avait coûté la vie à plusieurs jeunes dans les mêmes circonstances, souligne le responsable du quartier.
Face à cette situation tragique, les autorités locales, représentées par le président du conseil de quartier, ont pris les choses en main. Des démarches ont été engagées pour identifier les familles des victimes. Une famille s’est déjà manifestée, reconnaissant l’un des jeunes décédés.
« Nous ne voulons pas enterrer ces enfants sans avoir identifié leurs familles. Ce serait un double drame », explique un autre responsable local.
Cet incident remet une fois de plus sur la table la question de la circulation et de la consommation des drogues dites «nouvelles» dans les quartiers périphériques de Conakry. Les habitants, les sages et les jeunes leaders communautaires appellent à une prise de conscience collective pour stopper ce fléau.
Ledjely.com
