Un drame insoutenable s’est produit à Kindia, où l’enlèvement d’un bébé de moins de deux mois s’est soldé par un infanticide. L’auteure présumée, Fatoumata Doukouré, surnommée « Mama Doukouré », a été présentée à la presse ce mardi 24 juin 2025 à la gendarmerie régionale de Kindia où elle a reconnu les faits.
Selon les autorités, les faits remontent au 10 juin dernier. Alors que Mariama Komah, mère du nourrisson, faisait la lessive, son amie Fatoumata Doukouré aurait profité de son absence pour subtiliser l’enfant, endormi dans la chambre à coucher. Elle l’aurait ensuite emmené dans une maison située à Ferefou 1, derrière l’hôtel Soumbouya.
Dans l’intention d’empêcher l’enfant de crier, elle lui aurait collé la bouche à l’aide d’un ruban adhésif. À son retour sur les lieux, elle découvre que le bébé est mort.
Désemparée, elle se confie à un certain Idrissa Kaba, qui lui aurait suggéré d’enterrer discrètement le corps. Mais Fatoumata Doukouré choisit plutôt d’envelopper le bébé dans un foulard blanc, puis dans un pagne Wax, avant de le glisser dans un sachet plastique bleu qu’elle abandonne derrière le domicile de la mère. C’est là que les enquêteurs retrouveront la dépouille, selon les déclarations du lieutenant Algassimou Doucouré.
Interpellée à Dabola après avoir tenté de fuir, la mise en cause a reconnu les faits. Elle affirme n’avoir jamais voulu tuer l’enfant, mais seulement lui prendre une photo pour l’envoyer à son mari vivant à l’étranger, dans l’espoir de simuler une naissance et ainsi empêcher une séparation.
L’enquête a également révélé qu’elle portait une fausse grossesse fabriquée avec du matériel dissimulé sous ses vêtements.
Fatoumata Doukouré et Idrissa Kaba seront prochainement déférés devant le tribunal de première instance de Kindia. Ils devront répondre respectivement des faits d’enlèvement, d’infanticide et de complicité d’entrave à la justice.