Le processus de vulgarisation du projet de nouvelle Constitution a officiellement démarré ce lundi dans la région de Kankan. Quatre ministres du gouvernement ont été déployés pour informer et sensibiliser les citoyens sur le contenu de ce texte fondamental.
C’est à la Maison des jeunes de Kankan que la première étape de cette campagne d’explication s’est tenue, en présence des autorités locales et de quelques citoyens.
Dans le but de renforcer la mobilisation autour de ce projet soutenu par le CNRD et le gouvernement, une rencontre avec les professionnels des médias s’est également tenue à la Maison régionale de la presse. À cette occasion, le ministre des Affaires étrangères et des Guinéens établis à l’étranger, Dr Morissanda Kouyaté, a tenu à clarifier les objectifs de la démarche.
« Cette Constitution vient corriger un paradoxe : celui d’un pays extrêmement riche, mais qui reste pauvre. Pendant son élaboration, nous avons fait un travail d’aller-retour, de la base au sommet. Elle est partie du terrain, des villages, des districts, jusqu’à Conakry. Le Conseil national de la transition (CNT) a consigné toutes les opinions recueillies. Cette fois, nous avons évité la paresse intellectuelle qui consiste à copier les textes d’ailleurs pour les appliquer ici sans contexte », a-t-il souligné.
Plus loin dans son intervention, le chef de la diplomatie guinéenne a tenu à lever toute ambiguïté sur l’implication du président de la transition.
« La Constitution est impersonnelle. Ce n’est pas un projet du général Mamadi Doumbouya. Ce n’est pas une proposition du général. Il l’a reçue à une phase déjà avancée, lorsque l’essentiel avait été fait. Et même à ce stade, il a préféré rester en retrait, n’exprimant pas son opinion pour ne pas influencer le processus. Il considère qu’il n’est qu’un citoyen parmi d’autres », a insisté le ministre devant les micros et caméras.
Michel Yaradouno, depuis Kankan