Les résultats des examens scolaires rendus publics dans la soirée du vendredi 3 septembre 2021 et plus globalement la thématique de l’éducation étaient au menu de l’Assemblée générale de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de ce samedi 4 septembre. Cellou Dalein Diallo en a personnellement parlé, d’abord pour s’indigner du faible taux de réussite notamment au baccalauréat, ensuite pour dénoncer le peu d’intérêt que les autorités guinéennes accorderaient à ce secteur stratégique. Les dernières allocations budgétaires lui servant d’illustration en cela.
C’est en félicitant tous les admis au baccalauréat et en encourageant ceux qui ont échoué à plus d’efforts l’année prochaine que le président de l’UFDG a abordé le sujet de l’éducation nationale. Mais de manière plus globale, Cellou Dalein Diallo pense que le secteur éducatif guinéen ne bénéficie malheureusement des investissements qu’il mérite. Pourtant, dit-il, les « jeunes guinéens sont intelligents ». Malheureusement, déplore-t-il, l’éducation n’est pas la préoccupation du gouvernement. « Alpha n’a qu’une seule préoccupation, c’est le pouvoir », assène le leader de l’UFDG.
Faisant remarquer que l’éducation ne bénéficie que de 13% du budget national, l’opposant se demande comment peut-on espérer que ce secteur puisse être réformé avec une si faible allocation ? Question d’autant plus pertinente, à ses yeux, que, fait-il observer, cette faible allocation a été réduite de 5 % dans la Loi des finances rectificative (LFR) qui vient d’être adoptée par le parlement. Ce, alors qu’au même moment, déclare Cellou Dalein Diallo : « Dans des pays comme le Sénégal, [le budget de l’éducation], c’est 30%. Tous ces pays qui ont aujourd’hui des ressources humaines de qualité et qui ont les institutions internationales, c’est parce qu’ils ont investi. Ils ont des capitaines d’industrie bien formés dans les universités américaines, occidentales mais pendant de longues années, ils investissaient plus du tiers des ressources budgétaires dans le secteur de l’éducation. Le secteur de l’éducation a besoin d’une véritable réforme pour améliorer la qualité de l’enseignement et pour motiver davantage les enseignants dont il faut rehausser le niveau ».
Mamadou Aliou Nestarlin