Dans le cadre de la fin de leur formation, une centaine d’apprenants ont reçu cet après-midi leurs attestations et des kits en à l’école nationale des arts et métiers (ENAM) de Matam. Organisée par l’OIM conjointement avec la République de Guinée, cette remise rentre dans le cadre du Projet ADEL (Appui au développement économique et local) financé par l’agence italienne pour la coopération au développement (AICD).
Ce sont 95 apprenants issus de plusieurs filières, tous vêtus de tee-shirts qui ont reçu des attestations au terme d’une formation de six mois. Cet apprentissage qui s’est déroulé dans 20 écoles professionnelles dans la commune de Matam s’est soldé par un stage pratique de deux mois dans différentes entreprises dans la commune de Matam.
Se réjouissant de cette initiative, Ana Fonseca, cheffe de mission de l’organisation internationale de la migration (OIM) espère que cette formation technique servira aux bénéficiaires. « Nous sommes très heureux d’être ici avec les jeunes qui ont bénéficié d’une formation dans le cadre d’un projet de développement local de la jeunesse… A part le certificat qu’on a donné, on a aussi donné des kits, des outils que les jeunes peuvent utiliser afin d’avancer et être motivés pour avancer vers leur objectif. Tout cela s’inscrit dans la prévention de la migration irrégulière… Durant six mois, ces jeunes ont été suivis avec une formation théorique et pratique et aujourd’hui, on espère qu’ils vont appliquer ces connaissances dans la vie professionnelle », a-t-elle déclaré.
La directrice nationale de l’emploi des jeunes, Aminata Kouyaté a assuré que ce soutien économique qu’ils apportent est une décision des nouvelles autorités à travers le ministère de la jeunesse et de l’emploi des jeunes en collaboration avec l’OIM. « Ce projet permettra aux jeunes de développer de façon durable leurs initiatives et activités entrepreneuriales », a-t-elle ajouté. Invitant les autorités à veiller à son exploitation et à sa pérennisation, la directrice a également fait savoir que plusieurs courriers ont déjà été envoyés à des institutions de micro finance pour matérialiser cette initiative.
Présent à la rencontre, le secrétaire général du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Michel Koivogui a invité les nombreux acteurs présents dans le pays à agir contre la migration irrégulière. « Nous devons ensemble agir pour apprendre à limiter, voire arrêter de façon définitive cette pratique… Nous appelons de toutes nos forces tous les décideurs du monde à contribuer de façon significative aux efforts des pays africains dans le renforcement de la gouvernance et de la gestion de phénomène de migration », a-t-il lancé.
Le projet ADEL qui s’étend sur deux ans touche des jeunes migrants revenus d’Europe, pour leur offrir des formations techniques et professionnelles et des jeunes universitaires à travers des masters. Tout comme à Matam, à Kankan, une autre équipe sera déployée pour la remise d’attestations à 105 jeunes aussi bénéficiaires.
Elisabeth Zézé Guilavogui