C’est dans le cadre du projet parcours d’accompagnement pour l’acquisition d’un savoir-être et d’un savoir-faire dans la conduite de la fonction publique, financé par l’Agence belge de développement (ENABEL) que l’Institut national de formation et de perfectionnement (INFP) a lancé ce lundi 1er août 2022 la deuxième session de formation de 30 hauts cadres du service déconcentrés et décentralisés des régions administratives de Kindia et de Mamou.
Ce projet fait suite au parcours 1 qui se tient à Conakry où 20 directeurs nationaux suivent une formation sur deux ans. Cette deuxième phase concerne 30 hauts cadres du service déconcentré et décentralisé des régions administratives de Kindia et de Mamou. « La deuxième session que nous venons de lancer ce matin, porte sur les techniques de rédaction administrative. Le projet en général vise à renforcer les capacités de 30 cadres qui ont été recrutés sur concours dans les régions de Kindia et Mamou », explique Mamadou Binta Sylla, le coordinateur du projet parcours d’accompagnement pour l’acquisition d’un savoir être et d’un savoir-faire dans la conduite de la fonction publique. Précisant que les 30 bénéficiaires de la formation ont été retenus sur un lot de cadres candidats issus des 8 préfectures des deux régions, le coordinateur note que la « formation vise à renforcer les capacités de ces cadres afin qu’ils soient des moteurs de changement et de bonne gouvernance dans leurs structures d’attache ».
Au nombre des modules sur lesquels la formation va pouvoir porter tout au long des cinq jours d’atelier, le coordinateur cite : les missions et les principes de l’administration publique, la déontologie administrative, les techniques de rédaction administrative, les nouvelles façons de travailler, les techniques de négociation. Faisant remarquer que plus tard, les mêmes participants seront outillés en montage et la gestion des projets, Mamadou Binta Sylla souligne que la finalité recherchée est qu’à l’issue de la formation « les 30 cadres puissent impacter non seulement leurs structures mais aussi leurs collègues. Ce qui fait qu’à chaque session de formation, ils ont trois semaines pour mettre en œuvre ce qu’ils ont appris et surtout de faire la restitution de ce qu’ils ont appris à leurs collègues ».
Du côté des participants, on apprécie à sa juste valeur cette opportunité qui leur est offerte. Venus des régions administratives de Kindia et de Mamou, ils se réjouissent non seulement des acquis de la première session de formation mais aussi de celle annoncée. C’est le cas de Aïssata Camara, vice doyenne chargée de la recherche à la Faculté des sciences à l’université de Kindia. « J’ai fait beaucoup d’années dans la fonction publique mais ce que j’ai appris ici m’a édifié encore de plus. On évoluait avec des fautes administratives qu’on ignorait. Aussi, cette formation m’a permis de me rectifier et ce qui est annoncé pour le deuxième module sera encore plus intéressant », se réjouit-elle.
Mamadou Sow, directeur des ressources humaines de l’Institut supérieur de technologie de Mamou, nourrit également un sentiment de satisfaction et de reconnaissance à l’endroit des initiateurs de la formation. « Si on se réfère aux deux modules de la première session, ça nous a permis d’abord nous-mêmes de nous perfectionner. Ensuite, à notre retour, nous avons tous fait des séances de restitution qui ont permis aux autres cadres qui n’ont pas eu la chance d’être là d’en bénéficier. Et dans cette phase 2, c’est le même esprit d’idée qui nous anime, à savoir à notre retour, faire participer aux cadres qui ne sont pas », promet-t-il
Si la phase 1 du projet avait duré deux ans, cette seconde phase, ciblant les structures déconcentrées et décentralisées, est prévue sur une année.
Il est à préciser que le projet ”Parcours d’accompagnement pour l’acquisition d’un savoir-être et d’un savoir-faire dans la conduite de la fonction publique”, financé par l’Agence de développement de la coopération belge (ENABEL) est mis en en œuvre par l’Institut national de formation et de perfectionnement (INFP), en collaboration avec l’Institut royal des relations internationales Egmont de Belgique.
Aboubacar Dramé