Du côté des victimes des massacres du stade du 28 septembre, c’est avec soulagement que l’on accueille l’annonce par le ministre de la Justice, de la date de démarrage du procès fixée justement le 28 de ce mois. Après avoir attendu 13 ans durant et alors que certains n’y croyaient même plus, on se réjouit du coup d’accélérateur imprimé à ce dossier. C’est en substance les sentiments qu’Asmaou Diallo, le présidente l’Association des parents et amis du 28 septembre (AVIPA), a fait valoir à l’issue de l’annonce d’Alphonse Charles Wright.
« Nous sommes vraiment satisfaits. Il était temps qu’on arrive à ce procès », lance Asmaou Diallo, la nouée quelque peu nouée par l’émotion. Priant pour que Dieu « nous donne tous la santé pour assister à l’ouverture de ce procès », elle est convaincue que le jugement des événements du 28 septembre va ouvrir la « porte du bonheur à la Guinée ». Ce, parce que, dit-elle : « ce dossier a mis une tâche noire sur la Guinée ».
Il ne reste plus à Asmaou qu’à prier pour que le procès, une fois ouvert, « puisse permettre de faire éclater toute la vérité ».
Et bien sûr, dit sa gratitude et sa reconnaissance à l’endroit du président de la Transition et du ministre de la Justice pour les efforts qui permettent d’aller vers le lancement de ce procès. Nous remercions le ministre et son cabinet qui se bat depuis que le président de la transition a donné le ton pour dire qu’il faut aller au procès (…) Je vais profiter de cette occasion pour remercier le colonel Mamadi Doumbouya d’avoir eu le courage et l’ambition de faire tenir ce procès dans notre pays », réjouit-elle.
Balla Yombouno