C’est une pointe d’ironie que Me Sidiki Bérété, l’avocat de commandant Alia dont le nom s’est retrouvé sur la liste de trois militaires dont le décret de radiation a été rendu public ce jeudi 5 octobre, a réagi à cette annonce. L’avocat trouve que cette annonce a au moins l’avantage de laisser croire que l’ancien commandant du Groupement des forces spéciales (GFS) est en vie. Parce qu’il faut dire que ses proches n’ayant plus des nouvelles de lui, imaginaient ces derniers temps toutes sortes d’hypothèses à son sujet.
Me Bérété que la rédaction du Djely a joint dit être « un peu étonné » par l’annonce de la radiation de son client. Etonné notamment parce qu’il s’attendait à ce qu’une éventuelle peine à infliger au commandant Alia soit subordonnée à un procès qui établirait sa culpabilité.
Cela étant, « le seul avantage qu’on peut tirer de cette annonce, c’est qu’elle nous permet d’espérer qu’il est encore vivant ». Car, poursuit-il, « depuis qu’il a été nuitamment enlevé à la Maison centrale, il y a plus d’un an, nous n’avons aucune nouvelle de loi ». Pourtant, depuis, l’avocat a déposé une plainte pour « séquestration » de son client. Mais la démarche est restée sans suite.
Me Sidiki Bérété relève ensuite une certaine évolution dans le chef d’inculpation du commandant Alia. En effet, dans le dossier de la procédure, il était indiqué que ce dernier est poursuivi pour « vol ». Vol de l’ordinateur d’Alpha Condé, précisément. Il est donc aussi étonné que ce soit pour « inconduite » que la radiation de ce dernier a été décidée. A propos même du premier chef d’accusation, Me Bérété estime qu’à supposer que le vol soit établi, c’est à Alpha Condé qu’il revenait de poursuivre le commandant Alia.
Ledjely.com