Le chanteur malien serait-il en train de payer les frais de son soutien au président Assimi Goïta dans l’affaire des 49 soldats ivoiriens qui étaient détenus par Bamako ? En tout cas, depuis l’annonce du report du concert de l’artiste prévu le 17 novembre à une date ultérieure, le débat fait rage dans les médias.
Salif Keita devra encore attendre pour se produire sur la terre ivoirienne. « Deux ans que je ne me suis pas produit sur le sol ivoirien. Ça a été long ! C’est donc avec une grande joie que je vous annonce mon prochain spectacle à Abidjan. En live au Palais de la culture de Treichville », avait-il pourtant annoncé sur les réseaux sociaux.
Patatras ! Ce mercredi 25 octobre, la structure organisatrice du concert s’est fendu d’un communiqué dans lequel elle explique que cette « décision n’a pas été prise à la légère, mais elle est due à des circonstances indépendantes de sa volonté ».
Jusqu’ici, aucune raison fondamentale n’a été évoquée pour justifier le report de ce spectacle. Les organisateurs évoquent tout de même des « problèmes » sans pour autant en donner la nature.
« Contrainte » de reporter l’événement, la structure organisatrice affiche, cependant, sa « détermination » à faire en sorte que le concert de Salif Keita soit un succès à une date ultérieure qui n’est pas indiquée.
Réagissant à cette annonce, l’artiste Salif Keita auteur du titre Mandjou a réagi en ces termes : «…Je suis Salif Keïta, Artiste chanteur et musicien africain. À force de travail, j’ai emmené ma musique à toucher des personnes à travers le monde. Je chante l’amour, la tolérance, la dignité, la paix, la solidarité, la souffrance des peuples opprimés. Ma musique ne sera jamais un instrument de trouble. À ce jeune promoteur ivoirien qui a souhaité offrir ce spectacle à un public qui l’attendait et à son équipe, j’exprime toute ma sympathie et ma solidarité ».
Une sortie qui en dit long sur le ressenti de l’artiste après l’annonce du report de son spectacle.
N’Famoussa Siby