La traversée des piétons sur des voies publiques sans passerelle, surtout très fréquentées, est l’une des causes principales des accidents qui impliquent cette catégorie d’usager de la route très fragile. Tout comme ces types de routes pourraient ralentir significativement la circulation des véhicules partout où les piétons sont très nombreux.
C’est pour lutter de plus en plus contre ces phénomènes récurrents à Conakry, qu’on continue de construire des passerelles sur nos deux principales voies urbaines : les 2×2 voies Fidel Castro et Le prince.
Pour le moment, malgré des efforts louables et les adjuvants apportés, l’adéquation entre ces infrastructures routières et les piétons n’est pas nette. Les solutions idoines existent cependant pour chaque cas de figure.
Dans cet écrit, je me préoccupe essentiellement du cas de la traversée des piétons sur les 2×2 voies Fidel Castro devant le marché Madina.
En effet, de nos jours, il est impérieux que cette route s’améliore progressivement en terme de qualité de service pour ses usagers. Les passerelles qui continuent de s’y ajouter sont en partie une illustration de ce besoin croissant.
Pour une traversée fluide et hautement sécurisée des piétons au niveau du marché Madina sur Fidel Castro, les solutions sont d’ordre principalement technique.
Ci-dessous, ces remèdes :
- Un remède technique palliatif, immédiat et moins cher :
Qui consiste à supprimer tous les « couloirs de passage sur Méditerranée », entre les poteaux de lampadaires et les haies en forme de grilles métalliques au niveau des séparateurs de chaussées (TPC). Il faudrait pour cela prolonger les mêmes grilles métalliques sur 15 à 20 cm de longueur vers ces vides. Les piétons seront tous ainsi contraints d’emprunter, soit les passerelles du pont vers la SIG ou passer sur celle vers Avaria ;
2) Pour éviter de stresser davantage les piétons, à moyen terme, il est nécessaire d’opter pour une solution curative :
Celle-ci consisterait à construire une seconde passerelle capable d’absorber toute la masse de piétons qui souhaiterait traverser cette route dans ces deux sens. Cet ouvrage doit être placé au bon endroit entre l’actuelle passerelle devant Avaria et le pont qui traverse Fidel Castro vers la SIG.
Pour la même cause, à Conakry, suffisamment de passerelles doivent être faites en structure métallique sur nos artères principales. C’est ce que j’avais suggéré en mai 2018 par un écrit dans Mosaique.com. Celle-ci avait d’ailleurs été immédiatement suivie d’effets, qui continuent à nos jours.
En fait, les avantages particuliers des passerelles métalliques modulables ou simplement démontables sont la facilité de leur réalisation sans beaucoup gêner la circulation des véhicules et le profit qu’on peut tirer d’eux à travers leur capacité d’adaptation à plusieurs éventualités qui s’imposent aux infrastructures routières.
Mais il ne faut pas s’y méprendre. Dans le 1er cas de solution comme dans le second, les efforts seront vains si ces passerelles ne sont pas uniquement destinées aux piétons. Par conséquent, ces passerelles ne doivent pas relever de la responsabilité de ceux qui prélèvent des droits dans les marchés. Au contraire, c’est à la police routière d’assumer sa responsabilité de maintenir la fluidité et l’ordre sur ces ouvrages routiers urbains, tout comme elle s’occupe de la circulation routière proprement dite en zone urbaine…
D’une manière générale, en résolvant les problèmes techniques, les agents de la circulation routière doivent pouvoir mieux contrer les personnes inciviques parmi nous sur nos routes.
Ensemble, pour une exploitation rationnelle de nos infrastructures routières.
Balla Moussa Konaté, ingénieur en ponts et chaussées