Nous vous en parlions récemment. Les acteurs politiques réunis au sein du mouvement Union sacrée n’entendent pas s’associer à la manifestation projetée le 5 septembre prochain, jour anniversaire de l’arrivée au pouvoir du CNRD, par les Forces vives de Guinée. Cette démarcation, Abdoul Sacko, coordinateur national du Forum des forces sociales de Guinée (FFSG) ne l’apprécie guère. C’est le moins qu’on puisse dire. Il l’a signifié hier, en marge de la conférence de presse que lui et les autres membres des Forces sociales animaient sur la situation sociopolitique du pays.
Aux yeux d’Abdoul Sacko, l’Union sacrée n’a aucune crédibilité. A l’en croire, les acteurs réunis au sein de cette entité ne sont mus que par la poursuite d’intérêts matériels en général et la quête de nominations en particulier. « Ils sont partis au dialogue. Il y a eu des nominations qui se sont faites notamment celles du premier ministre (Bah Oury), des membres de son gouvernement et des délégations spéciales. Des compatriotes se sont vexés suite aux accords qu’ils ont eu autour de ce séminaire qu’ils ont passé en fin 2023 appelé dialogue inter-guinéen. Ils sont venus vers les Forces Vives qui ont gardé la constance, qui ont eu la lecture réelle en tirant des leçons sur les soutiens aveugles qu’on a eu à faire à l’endroit du CNRD lors de sa prise du pouvoir », a déclaré hier le coordinateur du FFSG.
D’ailleurs, révèle-t-il, au sein des Forces vives, il a été entendu que l’on sursoit à la création de nouvelles coalitions politiques et que l’on privilégie les dynamiques de synergie. « Créer perpétuellement des unions et des coalitions sera considéré comme un manque de stratégie ou un manque de conviction ou comme des gens qui cherchent toujours à mieux se positionner pour se défendre afin de gagner leur gagne-pain. En conclusion, j’aurais aimé que les compatriotes s’assument au lieu de s’accrocher à un contenu qu’ils appellent Union Sacrée », a-t-il également fait savoir.
En fin de compte, il trouve que l’Union sacrée n’est nullement représentative des Guinéens. Comme pour dire que son refus de s’associer à la manif du 5 septembre ne pourrait avoir qu’un impact marginal. « Quand on parle des Forces vives en Guinée, on parle du cocktail société civile c’est-à-dire ONG, plateforme, mouvement syndical d’un côté plus les politiciens. Cette Unions Sacrée, dîtes moi l’entité sociale qui est en son sein. C’est pour vous dire que ça fait mal quand en Guinée, la nouvelle génération est devenue symbole du reniement de soi. Symbole de jalousie qui veut dire : « recule, je vais bouffer moi aussi », si nous sommes devenus symbole de laxisme qui consiste à dire ceci à gauche et se retrouver dans les mêmes faits à droite, c’est extrêmement grave », a regretté l’activiste.
Aliou Nasta
