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Kobaya : El Hadj Hassimiou tué à son domicile par des hommes armés

C’est un acte qui pose une nouvelle fois la question sur la sécurité des citoyens et de leurs biens. Dans la nuit d’hier à ce vendredi, dans les bandes 3 heures du matin, au quartier Kobaya, dans la commune de Sonfonia, des hommes lourdement armés ont fait irruption au domicile de El Hadj Hassimiou Diallo, opérateur économique. Venus chercher de l’argent, ils l’ont abattu devant ses deux femmes et ses enfants.

Kadiatou Diallo, première femme de la victime, dormait au deuxième étage quand ces hommes se sont introduits dans ce grand bâtiment. Sous le choc, elle revient sur les faits. « Ce n’était pas mon tour. C’était celui de ma coépouse. Mais quand ils ont commencé à défoncer la porte, j’ai été la première à me lever. Quand j’ai appelé les secours, ils ont tiré partout. C’est ainsi que je suis tombé tout en rampant par terre. Alors, mon mari est sorti avant de les croiser au salon. Ils demandaient de l’argent. Mon mari leur a donc demandé d’attendre qu’il appelle celui qui avait la clé afin qu’il vienne. C’est en ce moment que l’un d’entre eux a ordonné à ce qu’on tire sur lui », a expliqué la dame, rencontrée ce vendredi 30 août 2024 à au domicile du défunt.

Kadiatou Diallo, première épouse du défunt

Les assaillants ont profité d’un délestage électrique pour mener leur attaque. D’après les renseignements rapportés au chef de secteur adjoint de la zone, ils étaient civils et non cagoulés. « Selon ce qu’on m’a expliqué, quand ils sont venus, ils ont pointé des hommes au niveau de chaque rentré menant au domicile de leur cible. Ils étaient nombreux. C’est toute une équipe. Ils n’ont rien emporté avec eux », a rapporté Oury Baillo Sow, adjoint du chef secteur.

Son domicile était équipé de caméras de surveillance. Mais à en croire sa première épouse, le point par lequel les bandits se sont introduits n’était pas couvert par les caméras.

Mamadou Saliou Bah, muezzin que nous avons rencontré sur place, dénonce vigoureusement l’insécurité qui prévaut dans la zone. « La sécurité est très faible ici. Ça été le même cas l’année dernière, avec Hadja Aissatou Lamarana , une vieille de 84 ans, qui a été tuée de la même façon. Quand tu as l’argent, tu es inquiet, quand tu n’en as pas aussi, c’est la même chose. Où allons-nous ? Nous demandons vraiment l’aide des autorités », lance-t-il.

Mamadou Saliou Bah, muezzin

 

El Hadj Hassimiou Diallo, marié et père de six enfants, laisse toute une famille jadis dépendante de lui.

Aliou Nasta

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