La semaine prochaine, les cours vont reprendre au compte du pré- universitaire en Guinée. Malgré le récent recrutement de nouveaux fonctionnaires et celui de 10 000 enseignants contractuels communaux, Kankan est encore en manque d’enseignants. C’est une des informations que nous apprend le Directeur préfectoral de l’éducation (DPE) à l’occasion d’un entretien qu’il a accordé ce mardi au correspondant régional du Djely
Même si les dispositions administratives et pédagogiques sont visibles et perceptibles pour une rentrée scolaire 2024- 2025 réussie, quelques problèmes non des moindres devront être gérés par les responsables éducatifs de Kankan cette année encore. C’est le cas du manque de salles de classe et celui d’enseignants. « Nous sommes de pleins pieds dans les préparatifs de la rentrée scolaire 2024-2025. Toutes les dispositions sont prises par le niveau central qui a élaboré les documents qui régissent l’année scolaire et dans lesquels les responsabilités de tous les acteurs sont définis. A notre tour, nous avons organisé le 14 septembre, en présence de tous les acteurs, une réunion autour de ces documents, pour expliquer à tout le monde les contours liés à ceux-ci. On a profité de cette journée pour passer au peigne fin tous les problèmes que nous devons gérer au cours de l’année. L’APEAE et le syndicat se sont engagés à nous accompagner. A dates, nous sommes dans la pré- rentrée et les commissions de supervision sont mises sur place pour veiller à l’exécution des tâches assignées à chaque entité », assure Souleymane Daffé.
Néanmoins, il y a des problèmes dont la résolution va au-delà des capacités du DPE. C’est notamment le cas de ces écoles que les travaux routiers ouverts dans la commune urbaine n’avaient pas épargné. Il s’agit notamment des écoles primaires de Missiran et de Senkefara 1. Dans ces établissements, le DPE a juste ordonné que les responsables procèdent à un réaménagement de l’emploi du temps, pour adapter les cours au reste des salles de classe disponibles.
Mais le DPE l’avoue, le principal problème auquel il est confronté, c’est le déficit d’enseignants. « La vérité est que tous nos besoins n’ont pas été pris en charge mais une bonne partie est faite. On avait un besoin de plus de 1000 enseignants pour tous les deux cycles confondus. Il y a eu plus de 800 qui ont été évalués et dans ce lot, on a retenu 584 comme contractuels. A notre niveau, on a des problèmes puisque les 250 restants ne sont pas pris en compte. Même si ces derniers étaient pris, nos besoins ne seraient pas totalement gérés. L’essentiel pour nous est d’encourager ceux qui sont retenus à aller dans les salles, aller vers les communautés pour nous aider dans la prise en charge des autres », explique sans détour Souleymane Daffé.
Déjà, certains établissements ont commencé faire peau neuve. Des fournitures scolaires, les vendeurs en proposent à tous les coins de la ville. Même si, au vu de la sérénité qu’ils continuent encore à arborer, certains élèves qui ont épousé des activités génératrices de revenu durant ces vacances, vont à coup sûr jouer les prolongations.
Michel Yaradouno, Kankan pour ledjely.com
