Le projet SWEDD Guinée, à travers sa cellule Sauvegarde sociale, a organisé hier vendredi 20 septembre 2024 un carnaval de sensibilisation sur les Violences basées sur le genre (VBG) dans la commune urbaine de Labé.
‘’Réagir peut tout changer“, tel est le message d’engagement que les jeunes filles ont véhiculé lors d’un carnaval pédestre organisé ce vendredi 20 septembre sur plusieurs kilomètres, dans la commune urbaine de Labé. Tout au long du parcours, les jeunes filles ont dénoncé les pratiques de VBG dont elles sont victimes dans la société. « Non aux mariages précoces et forcés, non aux violences basées sur le genre, oui au respect des droits de la jeune fille », scandaient-elles. « Ce vendredi, on a lancé une campagne de masse des médias d’information de la population de Labé sur la mise en place des mécanismes de gestion des plaintes, messages des violences basées sur le genre, l’exploitation de la vie sexuelle et les harcèlements sexuels. L’objectif visé c’est d’amener la communauté à comprendre qu’en cas de violences, elle a désormais des numéros qu’elle peut appeler, des plaintes qui sont gérées en ligne à travers les numéros : 132 ; 111 mais également via le numéro flotte 612 12 12 10. Il y a les comités de gestion des plaintes qui sont installés dans les communes urbaines et rurales. Ces comités sont là pour recevoir les plaintes », a expliqué Yélikhan Camara, responsable de la Cellule Sauvegarde sociale au projet SWEDD Guinée.
À travers ce carnaval pédestre, les filles affichent leur détermination à aller jusqu’au bout dans leur combat. « Nous avons fait cette activité pour toujours informer la population sur nos droits en tant que fille. Nous avons dénoncé les mariages précoces et forcés, les violences faites aux filles et femmes. Nous prenons l’engagement de poursuivre le combat du respect des droits de la femme », a lancé Djenabou Traoré, fille leader.
Du côté des autorités de Labé, on affiche un certain optimiste quant à la victoire contre les VBG. « Au niveau de la région de Labé, on a le club des jeunes filles leaders, les associations des jeunes filles qui se battent tous les jours pour l’abandon de ces pratiques néfastes, pour sauver leurs causes et défendre leurs droits. Je sais qu’avec l’engagement de ces filles et l’accompagnement des autorités régionales, préfectorales et communales, je pense que ça va aller », a déclaré, Fatoumata Diakité, Inspectrice régionale de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables de Labé.
Labé, Boubacar Timbo Diallo, correspondant régional
