Après les exécutifs communaux, c’est autour des bureaux de quartiers et Districts d’être dissous par le CNRD. Un acte qui demeure diversement apprécié par les citoyens de la commune urbaine de Boké. Si la plupart des citoyens interrogés par notre rédaction approuvent la décision, par contre quelques-uns y voient des arrière-pensées aux relents politiques.
Dans cette ville minière, les commentaires vont bon train au sujet de la dissolution des conseils de quartiers et de districts. Moussa Djop, citoyen du quartier Kadiguira approuve la décision des autorités. « C’est une très bonne décision de la part du gouvernement (…) il y a des conseils de quartiers qui ont fait plus de 10 ans sans résultat qui ne sont même pas visible sur le terrain. Je crois qu’à travers cette réforme, toutes les décisions qui vont être prises dans les quartiers vont être dorénavant l’émanation des citoyens, car ceux qui vont être nommés sont déjà avertis. Depuis que la décision est tombée, on assiste à des consultations dans les quartiers sur le choix des responsables. Or, avant, ce n’était pas comme ça », indique-t-il.
Mouminatou Camara, habitante elle aussi même quartier, aussi soutient la décision. Mais son approbation est assortie d’une condition. « En soi, la dissolution n’est pas mauvaise. Mais c’est s’ils mettent désormais à la tête de ces conseils de quartiers et districts, des gens aptes à prendre la préoccupation des citoyens en compte. Je veux parler des jeunes », confie-t-elle.
Justement, au sujet de ceux qui devraient désormais commander aux destinées des circonscriptions de proximité, Alhassane Camara, du quartier Yombouno, décline le profil des candidats. « Je souhaite que celui qui va être à la tête de mon quartier soit capable de lire et écrire, qu’il soit un leader. Nous ne voulons pas des personnes qui proviennent des formations politiques. Un chef de district ou quartier, c’est quelqu’un qui est proche de la population », exige-t-il.
Il importe de noter que la plupart des personnes que nous avons interrogées ignorent cependant les prérogatives dévolues au conseil de quartier et district.
Mamadou Bah, depuis Boké