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Guinée : quel avenir pour le journalisme en cette période de transition ?

Depuis le 22 mai 2024, trois groupes de média, à savoir Hadafo Média auquel appartient Espace FM/TV et Sweet FM, le Groupe Djoma Média qui regroupe Djoma FM/TV et le Groupe Fréquence Média dont appartient FIM FM ont été simultanément fermés par le ministère de l’Information et de la communication en invoquant le non-respect du « contenu des cahiers de charges ». Depuis, l’inquiétude reste grandissante chez les étudiants en faculté de journalisme sur l’avenir du métier sous l’ère CNRD.

De la restriction de l’internet aux brouillages des fréquences jusqu’au retrait des agréments des médias privés en Guinée, la profession du journalisme connaît ses heures les plus sombres depuis quelques mois, sous la transition CNRD. Par le fait de cette décision, beaucoup de journalistes se retrouvent au chômage.  « Cette décision des autorités de la transition a eu d’énormes répercussions non seulement elle a conduit beaucoup de travailleurs au sein de ces médias fermés au chômage », dénonce le directeur général d’Espace TV, Jacques Lewa Leno. «Cette décision risque également de dissuader plusieurs étudiants» qui ambitionnent de devenir des stars de la radio ou de la télévision.

Houssainatou Sow, étudiante en licence 4 journalisme à l’Institut supérieur de l’information et de la communication de Kountia, vit cette crainte tous les jours. Pour elle, « fermer les médias, ce n’est pas une bonne chose en général et surtout pour nous les étudiants de cette profession en particulier qui aspirent à la formation et à la pratique du métier dans l’avenir », a exprimé l’étudiante.

Chef du département journalisme à l’ISIC de Kountia, Dr Thierno Barry, ne reste pas indifférent face à la situation que traverse le monde de la presse sous la transition.  « On est impacté par ce qui se passe au sein du paysage médiatique guinéen parce que premièrement on n’aimerait pas que nos étudiants qui sortent ne trouvent pas l’emploi.  Et secundo, on avait l’habitude de travailler avec ses grands médias fermés par l’envoi de nos étudiants pour le stage et pour les immersions dans le but de découvrir certains coins du la pratique du journalisme », a indiqué Dr Barry.

« Nous invitons les autorités de la transition à revoir cette décision, afin de nous permettre de mieux exercer ce métier sans contraintes car, il n’y a pas de démocratie sans la liberté de presse », a souhaité un journaliste d’un média fermé.

Mariama Telly Bah 

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