Jeudi dernier, une réunion s’est tenue dans la salle de conférence de la direction préfectorale de l’éducation de Siguiri à l’initiative des autorités éducatives préfectorales. Ainsi, lors des débats, ces responsables auraient sollicité l’installation des points focaux au sein des établissements de Siguiri pour un éventuel soutien au Comité national du rassemblement et le développement et à son président.
Au sortir de cette rencontre, un enseignement d’une école de la région, visiblement agacé par cette proposition confirme l’initiative des autorités éducatives. « On a instruit d’installer des points focaux dans chaque école pour soutenir le CNRD et son président Mamadi Doumbouya. Chose que je n’apprécie pas, parce que, dans nos règlements intérieurs, il est dit que l’école est apolitique », rejette cet enseignant.
Poursuivant, notre interlocuteur trouve démagogique la démarche. « Pourquoi alors nous instruisent-ils à installer les antennes dans les écoles pour soutenir le président ? Tout ça c’est de la démagogie, ils sont en train de sauvegarder leur place », poursuit-il.
Aux dires de cet enseignant, l’ordre de la mise en place des points focaux pour le soutien du CNRD serait venu du département de l’enseignement Pré-universitaire. « Selon leurs explications, c’est une lettre du ministre de l’enseignement pré-universitaire qui dit de mettre en place ce mouvement de soutien, d’abord un bureau préfectoral, ensuite des bureaux dans les DSEE et dans les écoles », souligne cet encadreur.
Joint ce samedi par notre rédaction, le directeur préfectoral de l’éducation de Siguiri a apporté des précisions. Cette rencontre tenue avec les enseignants était axée sur la restitution de l’atelier relatif aux nouvelles dispositions prises par le MEPU-A dans la gestion des candidats aux différents examens. C’est lors des divers que certains enseignants voyant sur les réseaux sociaux l’explosion des mouvements de soutien en faveur du président Doumbouya ont émis le souhait d’en faire autant. « Certains ont demandé s’ils peuvent appartenir à deux ou trois mouvements de soutien, j’ai dit libre à vous de le faire, cela ne nous engage pas. Chacun est libre d’appartenir à un mouvement de soutien. C’est personnel mais l’école ne fait pas partie », a précisé Madou Touré.