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Marché de Cosa : Fafa M’Bira Mané brise le silence et évoque un bail de 60 ans

Accusé d’être impliqué dans le bail du marché de Cosa en complicité avec un opérateur économique du nom de Mamadou Aliou Diallo pour une durée de plus de 60 ans, le président de la délégation spéciale de Lambanyi était face à la presse pour apporter des précisions.

Selon Fafa M’Bira Mané, cette affaire de bail remonte à l’époque où les communes n’étaient pas encore divisées et tout était sous la responsabilité de la commune de Ratoma. C’est-à-dire un an avant son arrivée à la tête de la nouvelle commune de Lambanyi.

Les raisons évoquées pour ce bail sont entre autres le manque de recettes et la volonté d’éviter que les magasins ne se transforment en lieux de prostitution, comme cela avait été le cas du marché de Kiroty.

« Le marché a été mis en bail au moins un an avant mon arrivée à la tête de la délégation spéciale de Lambanyi. Ce qui a conduit à ce bail, comme dans d’autres marchés, c’est le manque de recettes. L’État met à disposition la terre, mais lorsque les occupants refusent de payer la commune, il faut chercher une autre solution. La décentralisation est flexible, et la loi autorise une collectivité à céder l’exploitation d’un marché à un investisseur si la gestion municipale ne fonctionne pas. Si ça ne va pas, on prend le marché et on le donne à un seul individu qui va te payer selon ce que vous avez convenu. Cela permettra à la commune de payer certains fonctionnaires contractuels qu’elle a recrutés », se défend Fafa M’Bira Mané.

Les avantages lies au contrat de bail

Alors que la commune devrait générer une recette de 33 millions de francs guinéens par mois, cette recette a véritablement chuté. Dès lors, mettre ce marché en bail à un particulier semblait être la meilleure option, selon le président de la délégation spéciale de Lambanyi. Avec ce nouveau contrat, la mairie espère générer des recettes mensuelles de 70 millions de francs guinéens, voire 85 millions après un avenant discuté entre conseillers, techniciens, le preneur et ses avocats.

« Je confirme que c’est par manque de rentabilité que le marché a été mis en bail. Si ce bail est réalisé, nous avons fait un avenant qu’on a discuté entre techniciens, conseillers, le preneur et ses avocats. Nous pourrions alors percevoir 85 millions de francs guinéens par mois. En plus, le marché sera modernisé, et le bailleur mettra 65 milliards de francs guinéens à la disposition de la collectivité. Nous avons voulu moderniser ce marché afin d’éviter ce qui s’est passé au marché de Kiroty, où nous avons trouvé 3 ou 4 mineures de 15 ans par boutique transformées en chambres. Si le marché de Cosa est modernisé, il n’y a aucune raison pour qu’il ait des chambres de passage à la place des supermarchés que le bailleur nous propose », dit-il.

La durée controversée du contrat

Concernant la durée du contrat, Fafa M’Bira Mané explique que celui-ci est de 60 ans, ce qu’il trouve tout de même excessif.

« un bail se calcule en fonction de l’étendue du marché, de la superficie et du coût des infrastructures à réaliser. Malheureusement, nous avons hérité d’un contrat de 60 ans, ce qui est excessif. Si j’avais été à la place de l’équipe sortante, je n’aurais jamais signé un tel engagement. Normalement, un maire élu pour 5 ans peut signer un bail allant jusqu’à 10 ou 15 ans maximum, mais pas au-delà », indique-t-il.

Selon le président de la délégation spéciale de Lambanyi, les jeunes qui manifestent contre ce bail ne défendent que leurs intérêts, et non l’intérêt collectif. « Ils ont demandé au preneur s’il pouvait leur payer 35 millions de francs guinéens par boutique. Et s’il le faisait, ils allaient convaincre les autres de renoncer à leur revendication », soutient-il.

Pour lui, l’option de récupérer le marché pour le mettre à la disposition des « grognards » n’est pas possible. « Parce que nous avons reçu du bailleur un milliard de francs guinéens qu’il a cautionné. Il est donc question d’encourager les opérateurs économiques et non de les décourager », conclut-il.

Balla Yombouno

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