Le 31 décembre 2024, lors de son adresse à la nation, le Président de la Transition, le Général Mamadi Doumbouya, avait pris un engagement solennel : un décret fixant la date du référendum constitutionnel serait pris dès le premier trimestre de l’année 2025. « Dans le premier trimestre de l’année 2025, je signerai un décret fixant la date du scrutin pour le référendum. » Cependant, à ce jour, aucune mesure concrète n’a été prise à cet égard, suscitant des inquiétudes et des critiques.
Ce 1er avril 2025 marque le début du deuxième trimestre de l’année. Mamadou Oury Diallo, président du Mouvement Patriotique Libéral, a exprimé son mécontentement face au retard accumulé dans le respect de cet engagement présidentiel. Selon lui, ce retard a déjà fait perdre trois mois dans le calendrier des engagements relatifs au processus électoral. « Aujourd’hui, nous sommes le 1er avril 2025, et le décret n’a toujours pas été pris. Malheureusement, le non-respect de cet engagement nous fait déjà perdre trois mois sur les douze mois de l’année pour respecter l’ensemble des engagements relatifs au processus électoral », a-t-il déclaré.
Mamadou Oury Diallo a également souligné qu’avant la prise du décret, un préalable essentiel devait être rempli par le Conseil National de la Transition (CNT). « Un travail du panel d’experts devait être effectué avant la prise du décret. Ce n’est que récemment, précisément le 6 mars 2025, que ce panel a été réuni. Et pour être plus clair, c’est le CNT qui doit transmettre officiellement le projet final de constitution au Président, ce qui n’a pas encore été fait à ce jour », a-t-il expliqué.
L’opposant a critiqué l’inefficacité des acteurs responsables de la mise en œuvre de la volonté politique du Président, dénonçant une gestion manquant de rigueur et de sérieux. « Tout ceci est bien dommage dans la mesure où les acteurs censés travailler à la concrétisation des volontés politiques et des engagements publics et solennels du chef de l’État le désavouent en n’agissant pas comme de véritables maillons d’exécution de ses grandes orientations », a-t-il ajouté.
Face à cette situation, Mamadou Oury Diallo a suggéré que le Président de la Transition intervienne fermement pour corriger cette lenteur. « Je crois que le Président devrait taper du poing sur la table pour que chacun joue pleinement son rôle et que les délais soient respectés », a-t-il conclu.
Reste à voir si des mesures seront prises rapidement pour remettre le processus sur les rails et honorer les engagements du Président.
Thierno Amadou Diallo
