Le Collège des chefs d’État de la Confédération AES (Alliance des États du Sahel) a vivement condamné, ce lundi, la destruction d’un drone des Forces armées et de Sécurité maliennes par l’Algérie, qualifiant cet incident d’« acte d’hostilité ». L’appareil, immatriculé TZ-98D, a été abattu dans la nuit du 31 mars au 1er avril près de Tin-Zaouatène (région de Kidal), compromettant, selon l’AES, une opération antiterroriste cruciale.
D’après les conclusions préliminaires de l’enquête, le drone visait un groupe terroriste en préparation d’attaques contre la Confédération. «Sa destruction a entravé une mission vitale pour la sécurité de nos États», a souligné le Collège, y voyant une « agression contre tous les membres de l’AES». La réaction a été immédiate : les ambassadeurs des pays membres accrédités en Algérie sont rappelés « pour consultations ».
Dans un communiqué, l’AES dénonce une violation du droit international et une rupture avec les « relations historiquement fraternelles » entre les peuples algérien et sahéliens. «Ce geste irresponsable sert indirectement le terrorisme», a-t-elle affirmé, exigeant d’Alger une « posture constructive » pour la stabilité régionale.
N’Famoussa Siby