Comme annoncé, le Général Mamadi Doumbouya, séjourne depuis quelques jours dans la région de Kankan. Il y célèbre à la fois la fête de Tabaski et la 85ᵉ édition de la célèbre danse traditionnelle Mamaya. Placée cette année sous le thème « La femme, vecteur de développement social », l’édition 2025 met à l’honneur la Basse Guinée, invitée spéciale de l’événement.
C’est à 17h23 précises que le Chef de l’État a fait son entrée au stade M’Ballou Mady Diakité. Accueilli par une foule en liesse, il a salué les membres du gouvernement réunis dans la loge officielle, avant d’adresser un geste de la main au public venu nombreux.
Dans son discours, le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla, a tenu à rappeler la profondeur culturelle et symbolique de la Mamaya.
« Elle n’est ni folklore ni simple animation destinée à séduire les regards curieux. La Mamaya est un creuset de civilisation, une école sociale, un code vivant de respect, d’élégance, de retenue, de cohésion et de dignité », a-t-il déclaré.
Selon lui, cette danse est une mémoire vivante.
« C’est le langage silencieux d’un peuple qui danse pour ne jamais oublier qui il est. Les pas mesurés, calqués sur les pulsations du tambour, incarnent le respect des codes, la sacralisation des symboles, et la préservation d’un ordre ancestral », a-t-il affirmé.
Toujours selon le ministre, la Mamaya représente bien plus qu’un rituel festif.
« Elle incarne une philosophie de vie, une discipline collective, un modèle social où l’individu s’efface au profit de la communauté, sans jamais perdre son essence. Elle est le poème en mouvement du Manding, transmis avec fierté, invincible face au temps », a-t-il soutenu.
Après ce discours, les festivités ont été lancées. Les sérés, tous vêtus de tenues en bazin aux motifs Bakha Gbé, ont ouvert le bal avec des pas traditionnels soigneusement chorégraphiés. Certains hommes arboraient des bâtons, qu’ils manœuvraient avec une grande dextérité au rythme de la musique.
Après avoir assisté aux différentes prestations, le président de la transition a quitté le stade pour regagner sa résidence.
Balla Yombouno et Michel Yaradouno