Le drame a encore été frôlé au large des côtes mauritaniennes. Une embarcation transportant 75 migrants clandestins, principalement des Guinéens, a été secourue in extremis près de Nouadhibou, dans le nord de la Mauritanie. En provenance de Kamsar, en Guinée, le bateau dérivait depuis plusieurs jours après une panne de moteur en pleine mer.
Parmi les passagers, 57 Guinéens, dont 19 femmes et 21 enfants (14 filles et 7 garçons), ainsi que 16 Sénégalais et 2 Ghanéens tentaient de rejoindre clandestinement les îles Canaries, au péril de leur vie. Après 12 jours d’errance maritime, sans eau ni vivres suffisants, c’est un navire de passage qui a capté leur appel de détresse, avant de les remettre à la Garde côtière mauritanienne, révèle Sahara médias.
Ces derniers les ont transférés au port de Nouadhibou, où ils ont été pris en charge selon les procédures habituelles. Leur état de santé n’a pas été précisé, mais des sources indiquent que plusieurs passagers présentaient des signes de déshydratation et d’épuisement.
Ce sauvetage intervient à peine deux semaines après le secours, dans les mêmes eaux, de 171 Guinéens embarqués dans des conditions similaires, dont de nombreuses femmes et enfants. Autant d’épisodes qui rappellent l’ampleur inquiétante de la migration irrégulière en provenance de Guinée, motivée par le chômage, la pauvreté et l’illusion d’un avenir meilleur en Europe.
À mesure que les tragédies s’accumulent, la route de l’Atlantique, surnommée « route de la mort », continue de faucher des vies. Et pourtant, les départs se poursuivent, portés par le désespoir et l’absence de perspectives dans les pays d’origine.