Après l’organisation du référendum constitutionnel par les autorités de la transition guinéenne, marquant le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée, plusieurs dysfonctionnements ont été signalés dans certains bureaux de vote de la capitale, notamment à la commune de Dixinn. Parmi eux, la question des primes versées aux membres des bureaux de vote suscite beaucoup de mécontentement.
Interrogé sur cette situation, un président de bureau de vote à Hafia 2 a dénoncé une différence flagrante entre les primes attribuées aux membres de Dixinn et celles perçues dans d’autres communes ou préfectures.
« Le constat est amer. Nous avons constaté une différence entre les primes des membres du bureau de vote des autres préfectures et celles qui nous ont été attribuées. Ce qu’on a donné aux autres n’est pas ce qu’on nous a donné. Il y a une très grande différence. Nous sommes très déçus de ce qui s’est passé à Dixinn concernant le paiement des primes des membres des bureaux de vote », a-t-il déclaré.
Plus loin, il détaille les disparités constatées : « À Dixinn, nous avons reçu 60 000 GNF comme prime de formation, au lieu de 110 000 GNF. Pour la prime de repas, on nous a donné 20 000 GNF au lieu de 110 000. Pour les présidents de bureau de vote, d’autres communes ont perçu 600 000 GNF, tandis qu’à Dixinn, nous avons reçu 250 000 GNF. Les vice-présidents ont touché 200 000 GNF au lieu de 500 000, les secrétaires généraux 200 000 GNF au lieu de 400 000, et les assesseurs 150 000 GNF au lieu de 400 000. Ce n’est vraiment pas ce que les bureaux de Ratoma ou de Dubréka ont reçu, c’est très décevant ».
Par ailleurs, il lance un appel à la Direction générale des élections. « Quand même, c’est une élection nationale. Les primes devraient être identiques pour tous les bureaux de vote. Nous demandons à la directrice générale des élections de mener une enquête approfondie à Dixinn et de faire le nécessaire pour que nous soyons rétablis dans nos droits », a-t-il conclu.
Aminata Camara


