Alors que certaines voix s’élèvent pour exhorter l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), à apporter son soutien à un candidat à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025, notamment Abdoulaye Yéro Baldé du FRONDEG (Front Démocratique de Guinée), la direction du parti met les choses au clair.
C’est Souleymane Souza Konaté, responsable de la cellule de communication de l’UFDG, qui est monté au créneau pour rappeler la ligne ferme du parti : « L’UFDG ne sera ni la caution de la dictature ni le soutien de la compromission ».
Dans une déclaration sans ambiguïté, Souza Konaté dénonce les appels au soutien formulés malgré la position constante de l’UFDG.
« Certains, malgré la décision claire et constante de l’UFDG de ne pas participer à la mascarade électorale en cours et de ne s’associer à aucune forme de cautionnement, persistent dans un entêtement absurde en appelant à soutenir l’un des candidats en lice. Pourtant, le président du parti, Elhadj Cellou Dalein Diallo, a été clair et catégorique. En parfait accord avec la Direction nationale et en tenant compte des attentes de la base, il a réaffirmé sans détour que l’UFDG ne participera ni de près ni de loin au parjure, et qu’elle refuse de s’associer à un processus visant à confisquer le pouvoir et enterrer la démocratie », a-t-il indiqué.
Pour la formation politique, l’élection prévue le 28 décembre n’a rien d’un processus crédible. Elle serait, selon ses dirigeants, un exercice orchestré d’avance.
Souleymane Souza Konaté est catégorique : « Le simulacre d’élection en cours, dont l’issue est connue d’avance et dont le vainqueur est déjà désigné, a pour seul objectif de légitimer un homme qui s’est emparé du pouvoir et entend le conserver par tous les moyens. Pour cela, il s’est fabriqué des adversaires qu’il peut balayer aisément dans une compétition verrouillée où les armes ne sont pas égales ».
Pour lui, l’exclusion des principaux leaders politiques n’est pas le fruit du hasard, mais une stratégie assumée du pouvoir.
« Les véritables concurrents et poids lourds de la scène politique, représentant à eux seuls 95 % de l’électorat, ont été arbitrairement écartés : certains forcés à l’exil, d’autres emprisonnés. En réalité, il n’y a pas de combat, faute de combattants », a-t-il affirmé.
Le communicant de l’UFDG ne mâche pas ses mots concernant la junte au pouvoir.
« Il ne faut ni se leurrer ni se voiler la face : le CNRD façonne le processus à sa mesure, dans le seul but de créer un vide politique, d’empêcher une véritable compétition électorale et de s’assurer une victoire facile. Aujourd’hui, toutes les institutions sont mises à sa dévotion. Pour le CNRD, l’État, c’est lui », a-t-il souligné.
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