Cinq mois après son enlèvement et les sévices subis, Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), continue de lutter pour sa santé. Un récent examen électroneuromyographique a mis en évidence des douleurs d’origine neurologique graves, renforçant les soupçons d’actes de torture.
Selon un communiqué officiel publié par la coordination du FFSG, les douleurs musculaires persistantes de M. Sacko allant de la tête jusqu’aux membres supérieurs ont été attribuées à des atteintes nerveuses, principalement localisées du côté droit. Le diagnostic, établi par un cabinet spécialisé en neurologie, a également conduit à l’intensification des traitements, incluant des séances de kinésithérapie ciblées sur le cou, les côtes et les membres supérieurs.
« Les conclusions médicales révèlent une situation bien plus grave que ce que laissait penser l’état visible de la victime au début », souligne la coordination.
Le FFSG dénonce des actes de violence d’une rare brutalité : blessures au dos, enflures aux membres et douleurs aiguës dans les dix doigts. Mais ce sont surtout les atteintes neurologiques au niveau de la tête, survenues lors des épisodes de perte de connaissance de M. Sacko, qui confirment selon le forum l’usage de techniques de torture.
Plus inquiétant encore, aucune enquête officielle n’a été ouverte par les autorités guinéennes, selon le FFSG. Ni la victime, ni ses avocats, ni même les membres du forum n’ont été informés d’une quelconque procédure judiciaire concernant cet enlèvement.
« C’est un crime grave qui demeure impuni depuis plus de cinq mois », s’insurge le communiqué.
Malgré cette situation, le FFSG reste confiant quant à une future réhabilitation de son coordinateur. Grâce à l’implication de nombreux acteurs : médecins, avocats, défenseurs des droits humains, médias et anonymes, le forum espère qu’Abdoul Sacko pourra bientôt reprendre son engagement au service de la République.
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