Une mine d’or exploitée par des Chinois a été violemment attaquée ce samedi 15 novembre 2025 à Sèkè Mansalah, dans la sous-préfecture de Doko, à environ 45 km de Siguiri. L’attaque s’est soldée par des morts et des dégâts matériels.
Selon les premières informations recueillies, les victimes transportaient du gravier de la mine vers Siguiri lorsqu’elles ont été interceptées. Les assaillants ont immobilisé les véhicules avant de tirer à bout portant sur les deux chauffeurs : un ressortissant chinois et un Guinéen.
Dr Abdoulaye Bachir Condé, médecin gendarme, décrit des scènes d’une extrême brutalité.
« Deux personnes ont trouvé la mort dans cette attaque. Leurs corps sont à la morgue de l’hôpital préfectoral de Siguiri. La première victime est un Chinois nommé Wan Xoufou, 43 ans, chauffeur. La seconde, un Guinéen du nom d’Amara Touré, 42 ans, également chauffeur. Amara Touré a été atteint à la cuisse, tandis que Wan Xoufou a reçu une balle au niveau du cou. Il s’agit clairement de morts violentes provoquées par des armes automatiques », explique-t-il.
Cette attaque intervient alors que l’utilisation des machines poclains demeure officiellement interdite dans les mines artisanales de Siguiri. Malgré la mobilisation des jeunes opposés à cette exploitation anarchique qui dévaste l’environnement et pollue les cours d’eau, les activités ont discrètement repris.
Beaucoup accusent les autorités locales et certains hauts cadres du pays de fermer les yeux, voire d’être en connivence avec les exploitants chinois, au détriment de l’environnement et de la sécurité des populations.
Ibrahima Camara, depuis Siguiri


