À Boffa, préfecture située à 115 kilomètres du chef-lieu de la région de Boké, de nombreux jeunes peinent à accéder à un emploi, notamment dans les sociétés minières installées dans la zone. Le manque de formation qualifiante apparaît comme l’une des principales causes de cette difficulté. Face à cette réalité, plusieurs jeunes lancent un appel à l’État et aux personnes de bonne volonté pour faciliter leur intégration dans les entreprises exploitant la bauxite.
Dans la préfecture, la problématique de l’employabilité des jeunes dans le secteur minier revient fréquemment dans les débats. Installé dans un kiosque à café, Mohamed Kaba explique ce qui, selon lui, freine l’accès des jeunes aux emplois dans les mines.
« Vous avez vu où vous m’avez trouvé, dans un kiosque à café. Nous n’avons pas de travail. Notre véritable problème ici, c’est que nous ne sommes pas formés. Pourtant, les sociétés minières recherchent des ouvriers qualifiés », regrette-t-il.

Ousmane Touré, lui, dénonce ce qu’il considère comme une marginalisation des jeunes de la localité au profit de travailleurs venus d’ailleurs.
« Même les quelques jeunes qui ont une formation dans certains métiers n’obtiennent pas de travail dans les mines. Ce sont ceux qui viennent d’autres localités qui sont privilégiés. Nous voulons vraiment de l’aide, il faut que cela change », déplore-t-il.
Face à cette situation, Mamadou Bachir Bah lance également un appel.
« Nous avons besoin de formations dans les métiers recherchés par les sociétés minières. Nous sollicitons l’implication des autorités locales pour faciliter notre intégration », plaide-t-il.

Les difficultés d’accès à l’emploi des jeunes à Boffa restent donc étroitement liées à l’inadéquation entre les formations disponibles et les exigences du marché du travail, particulièrement dans le secteur minier, qui demeure pourtant le principal pourvoyeur d’emplois de la région.
Mamadou BAH, depuis Boké


