L’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) a tenu sa toute première réunion, ce lundi 19 juillet, depuis qu’elle est devenue une alliance politique. Trois principaux sujets étaient à l’ordre du jour : l’arrestation de deux de ses cadres, la libération de quatre détenus politiques la semaine dernière et les conditions de sa participation au débat sur le dialogue.
Sur le premier point, l’alliance a condamné l’arrestation de Thierno Yaya Diallo, président de Guinée Moderne (GM), libéré le plus tard, et Bogola Kéamou Haba, président d’honneur de l’Union guinéenne pour la démocratie et le développement (UGDD) et président de la commission communication de l’alliance d’opposition.
L’ANAD exige la libération de M. Haba dont elle condamne fermement la détention.
Concernant la libération pour des raisons de santé des responsables de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Ibrahima Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé et Abdoulaye Bah, l’alliance estime que c’est un non-événement d’autant plus qu’ils avaient été arrêtés et détenus arbitrairement sans jugement depuis bientôt neuf mois. « Cette décision de semi-liberté, prise par le directeur national de l’Administration pénitentiaire alors que c’est le juge d’application des peines qui en a la compétence, n’est qu’un allègement des conditions de détention et non un non-lieu ou un acquittement », estime l’ANAD.
Sur la question de sa participation au débat relatif au dialogue, l’ANAD déclare faire sienne « la décision du Conseil politique de l’UFDG du 9 juin 2021 subordonnant sa participation au débat sur le dialogue à la satisfaction des conditions ci-après :
a- La libération complète, pleine et entière de tous les détenus politiques ;
b- La libération des locaux abritant le siège et les bureaux de l’UFDG ;
c- Le rétablissement des droits et libertés de voyager du président de l’ANAD, Cellou Dalein Diallo, de son épouse et de ses collaborateurs ».
Elisabeth Zézé Guilavogui