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TRANSITION : Bah Oury plutôt satisfait de la composition du gouvernement

La nomination au compte-gouttes des membres du gouvernement, le silence sur la durée de la transition et les propos tenus par quelques membres du gouvernement lors de la récente visite de la CEDEAO en Guinée, ont donné lieu à quelques commentaires au sein de l’opinion publique ces derniers jours. Certains voyant notamment dans la composition plutôt laborieuse du gouvernement une façon pour la junte de jouer la montre. Alors qu’en ce qui concerne la durée de la transition, la délégation récemment conduite par le président de la commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, a elle-même demandé le chronogramme des actions au CNRD. La rédaction de Ledjely.com a donc voulu savoir ce que Bah Oury, le leader de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG).

Pour ce qui est de la composition du gouvernement, Bah Oury a préféré mettre le curseur sur les éléments qu’il assimile à des points positifs. « Premièrement, on constate qu’il y a un réel équilibre régional. Deuxièmement, les compétences sont privilégiées par rapport à toute autre considération. Troisièmement, la question de la représentation du genre est prise en compte. Et quatrièmement, la grande majorité des personnes qui sont choisies, ce sont des éléments relativement jeunes », énumère-t-il. Et de tout cela, il tire la conclusion que c’est une prime à la jeunesse, une prime à la compétence et un message de changement de paradigme renvoyé à la société guinéenne dans son ensemble. « Parce que d’une manière ou d’une autre, c’est la première fois dans l’histoire de la république de Guinée que des centaines de CV soit pris en compte pour choisir les hommes et les femmes pour diriger la transition politique. Personnellement, je suis encore d’autant plus satisfait que j’avais préconisé qu’il faudrait mettre de côté les partis politiques dans le choix des ministres pour ne pas répéter les erreurs de la transition 2009-2010 », insiste le leader de l’UDRG.

Au sujet de la durée de la transition, Bah Oury préconise que l’on utilise la « période nécessaire pour remplir les missions essentielles de la transition ». Et ces missions essentielles, elles se ramènent, à ses yeux, à la mise en place d’une constitution adoptée par référendum, la refonte du fichier électoral « qui partirait dans mes préconisations du recensement général de la population sur lesquelles on va extraire le fichier électoral » ainsi que l’organisation des élections en partant des locales à la présidentielle. Et pour « faire tout ça correctement, sans se précipiter, sans bâcler, nous estimons que qu’il faut 24 à 30 mois », dit l’ancien ministre de la Réconciliation nationale. Mais il s’empresse de mettre en garde : « il y a des personnes qui disent qu’il faut une transition de 5 ans. Alors que 5 ans est une durée très longue qui va amener à ce que tout se gâte entre temps. »

Enfin, de la mission d’évaluation de la CEDEAO qui a séjourné en Guinée en fin de semaine dernière, Bah Oury préfère ne retenir que les bons côtés.  « J’ai lu le communiqué final de la mission conduite par Jean-Claude Kassi Brou. D’ailleurs, il demande à ce que les autorités guinéennes l’aident à soumettre le chronogramme des actions prévues dans la transition pour qu’il puisse apprécier cela à sa juste mesure », relève-t-il. Pour le reste, dit encore Bah Oury : « Ils se sont félicité de leur visite et ont demandé à la communauté internationale, chacune dans ses prérogatives et compétences, d’accompagner la transition guinéenne. Je considère que c’est une excellente chose. »

La mission s’étant terminée avec une note aussi positive, Bah Oury trouve que « tout ce qui a été dit par les uns et par les autres, n’a plus d’impact d’autant plus que la page est en train de s’ouvrir sous de bons auspices ». Pour autant, le président de l’UDRG suggère subtilement aux autorités guinéenne « de travailler de manière très rapide pour fixer la durée de la transition en fonction du chronogramme et de la feuille de route que le premier ministre devra décliner dans les meilleurs délais pour justifier la durée effective de la transition. Parce que c’est ce qui sera fondamental pour les mois à venir et pour l’appréciation de la transition ».

Mariama Ciré Diallo

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