Le président de la Transition ne voudrait pas que l’on traine les pieds dans le dossier de récupération des domaines de l’Etat. Le colonel Mamadi Doumbouya est d’autant plus presse de voir l’Etat guinéen récupérer les domaines à lui spoliés qu’il trouve que les conditions d’installation de plusieurs départements ministériels ne sont pas optimales et que par ailleurs, l’Etat paye des loyers très chers pour abriter ses institutions. Et c’est pourquoi, il a profité du conseil des ministres de ce jeudi 9 décembre pour ordonner au gouvernement une « saisine rapide de la commission interministérielle chargée de la récupération des biens de l’État ». Objectif escompté ? « Permettre au plus vite la libération des locaux appartenant au domaine public et pouvant bénéficier aux administrations », a indiqué le porte-parole du gouvernement dans son compte-rendu d’hier soir.
De manière pragmatique, le Conseil des ministres cible particulièrement la résidence 2000 et la cité ministérielle. A propos de ces deux, le conseil a recommandé à la commission interministérielle d’y aller avec « diligence tout en étant attentive à octroyer des délais raisonnables aux entreprises et aux résidents de ces bâtiments pour leur permettre de trouver une autre alternative«
Après ce coup de pression qui intervient quelques 48 heures après la mise en place de la Commission interministérielle de récupération des domaines de l’Etat, on peut donc s’attendre à une accélération brusque du processus de déguerpissement des occupants illégaux des domaines de l’Etat. Un processus déjà en cours dans la mesure où nous rendions publique précédemment un exploit d’huissier sommant le colonel Moussa Tiégboro Camara et deux autres anciens ministres du président Alpha Condé, de libérer les bâtiments qu’ils occupent.
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