Nous vous le disions dans notre précédente dépêche. Le procureur spécial de la CRIEF a reçu via des messages qu’il a découverts tôt ce matin au bas de sa porte, des menaces de mort. L’intéressé a confirmé les faits au micro de nos confrères de FIM FM. A l’occasion, il est revenu sur les circonstances exactes dans lesquelles il a découvert les messages. Pour l’heure, il dit ne pas être en mesure d’identifier le ou les auteurs. Cependant, il demeure convaincu que c’est en en rapport avec son travail.
Sur les circonstances dans lesquelles il a découvert les messages, Aly Touré, s’exprimant dans l’émission ‘’Mirador’’ a indiqué : « C’est aux environs de 5h 30 minutes, quand je me suis réveillé, j’ai allumé la lampe au niveau du couloir, mon attention a été attirée par des bouts de papier qui étaient juste en bas de la porte. J’ai pensé même que c’est mon jeune frère qui a laissé tomber ses documents. Alors, je me rapproche, je trouve vraiment que ce sont des papiers écrits, et c’était des 2 côtés de la porte. Il y a une partie qui était à l’intérieur et l’autre partie était à l’extérieur. Donc j’ouvre la porte pour savoir de quoi il s’agit et curieusement sur ces écrits où il était mentionné des écrits de menace ».
Après avoir découvert ces menaces, le procureur s’est mis en devoir de les faire constater par les services compétents : « Immédiatement, j’ai appelé les services de sécurité. Il y a un commissariat à côté de moi, j’ai appelé le commissariat central de Ratoma, ils ont dépêché des officiers pour venir faire le constat. J’ai appelé Monsieur le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, pour lui faire le cas et on a pris un huissier pour venir faire le constat ».
Sur celui ou ceux qui pourraient se cacher derrière ces initiatives, Aly Touré préfère être prudent : « Honnêtement, je ne peux pas vous dire qui est à l’origine de ces menaces (…) je ne peux pas vous dire exactement c’est un tel ou un tel. Je ne peux pas lier ça à quelqu’un ». Par contre, il est certain que c’est en rapport avec la bataille qu’il vient d’engager sur le front de la lutte contre la corruption. Pour autant, assure-t-il : « Au fond de moi, je suis serein, je suis imperturbable, ce sont des choses qui ne peuvent pas m’ébranler. Le travail que je fais, je le fais pour le peuple de Guinée. C’est un engagement personnel et un sacrifice qu’on est en train de consentir. Pour rien au monde, on ne pourra me décourager dans ce cadre-là “.
Certes, il prend la mesure des menaces, mais il promet de poursuivre le travail qui a commencé.
Balla Yombouno
