Ce n’est pas encore une notification officielle de l’organisation sous-régionale. Mais à en croire les propos de Jean-Claude Kassi Brou, cité par nos confrères d’Africa 24, l’instance ouest-africaine n’est pas d’accord avec la durée de la Transition de 36 mois que le CNT a récemment adoptée en Guinée.
Soulignant que les transitions qui ont tendance à réussir, sont celles qui sont courtes, le président de la Commission de la CEDEAO voudrait en outre que l’on distingue une transition d’un mandat électif. « Une transition qui est issue d’un coup d’Etat militaire, ce n’est pas un mandat électif. Dans notre région, vous avez des chefs d’Etats qui sont élus pour cinq ans. Un coup d’Etat militaire qui s’apparente à un mandat électif, ça pose un problème”, Confie Jean-Claude Brou Kassi.
Alors que les autorités guinéennes justifient les 3 ans préconisés par la nécessité de faire les réformes permettant d’éviter au pays une autre transition, Jean-Claude Brou Kassi, retorque : « Une transition n’est pas là pour faire toutes les réformes. Il s’agit pour une transition de faire en sorte qu’on ait une élection crédible. Qui soit une élection acceptée par toutes les parties pour qu’il y ait consensus et la paix; c’est ça l’objectif principal d’une transition. Mais une transition n’a pas de légitimité pour faire des réformes qui doivent être faites par un gouvernement issu du peuple ».
En voilà qui ne risque certainement pas de faciliter les choses au colonel Mamadi Doumbouya et à la junte du CNRD. En effet, cette position hostile de la CEDEAO vient s’ajouter au rejet de la même durée par une frange non négligeable de la classe politique et des acteurs de la société civile, au niveau local.
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