A la veille de la tenue des examens scolaires de fin d’année, le débat porte surtout sur la prestation de serment imposée à tous les encadreurs impliqués dans l’organisation desdits examens. Si certains y voient à la fois un conformisme et une démagogie qui n’aura aucun impact sur les risques de fraude, la Directrice préfectorale de l’éducation (DPE) de Coyah, en ce qui le concerne, estime qu’en raison de la conception qu’on a des livres saints, la prestation de serment peut être un élément dissuasif. Mais in fine Mme Diop Fatoumata Kémoko Traoré trouve que le niveau de conscience de l’homme investi dans l’accomplissement de la mission à lui assignée, demeure le point fondamental.
En matière de lutte contre la fraude, la DPE parierait tout sur la conscience de l’être humain. « La solution, c’est l’homme lui-même, c’est sa conscience, c’est sa vision », confie-t-elle. Ceci étant, elle ne rejette nullement la prestation de serment. C’est là une trouvaille qui peut même aider véritablement à réduire les risques de fraude aux examens, estime-t-elle. « Parce que tout le monde connaît la valeur du Coran et de la Bible et nous savons tous qu’on ne doit pas s’amuser avec. Donc si on vous fait prêter le serment, moi je pense que c’est pour un peu éveiller votre conscience », indique-t-elle. Toutefois, il insiste bien sur ce qui semble être sa conviction. « La solution elle-même c’est l’homme. C’est nous les responsables qui avons l’autorité de gérer ces enfants », rappelle-t-elle. Au sujet de la prestation de serment, elle conclut d’ailleurs : « C’est pour donner la crédibilité à la chose, moi je ne trouve pas que ce soit la solution, mais c’est l’une des solutions »
D’ailleurs, les autorités ayant initié cette prestation de serment, ne semblent accorder à cette dernière qu’une efficacité toute relative. C’est ainsi que toute la panoplie qui a servi par le passé a été reconduite cette année. Il s’agit notamment des détecteurs de métaux. Au-delà, la DPE évoque la sensibilisation : « A part le matériel qu’on a reçu, il y a la sensibilisation, il y a la rigueur pour dire à l’enfant que seul son travail compte. Aux surveillants, pour leur dire qu’ils n’ont rien à dire aux candidats une fois dans la salle d’examen. Puisque ces derniers sont en ce comment-là face à l’épreuve ».
Balla Yombouno