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LEADERS POLITIQUES VISÉS PAR LA CRIEF : « Ils ne peuvent pas être indemnes », estime Bah Oury

Suite à sa création en décembre 2021, la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a engagé plusieurs poursuites judiciaires, pour notamment détournement de deniers publics, contre des anciens ministres dont certains sont actuellement en détention à la Maison centrale de Conakry. La CRIEF est aussi à la poursuite de Cellou Dalein Diallo, ancien Premier ministre et ministre des Transports, à la tête aujourd’hui de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), l’une des principales forces politiques du pays. Des actions judiciaires que certains considèrent comme des manœuvres visant à éliminer les grands leaders en prélude à la prochaine élection présidentielle.

Mais pour Bah Oury, la CRIEF est aussi importante que son échec serait d’abandonner la Guinée tout en créant « un avenir particulièrement sombre pour le pays ». Selon lui, le CNRD est aujourd’hui par sa volonté de moraliser l’action publique. Ce qui rend, d’après l’acteur politique, fondamentale l’existence de la CRIEF. « C’est une rupture. Ce n’est pas simplement un processus judiciaire mais un processus qui va au-delà même de ce qui est dit. C’est un processus éminemment politique », a indiqué le président de l’UDRG, invité vendredi dernier dans l’émission « On refait le monde », diffusée sur les antennes de Djoma Médias.

« Cependant, suggère-t-il, il faut politiquement expliquer à la population si on fait des choses pour régler des comptes à x ou y ou si on le fait pour donner une chance à l’avenir ».

Se disant lui-même prêt à répondre si toutefois il est visé par un processus, l’ancien vice-président de l’UFDG défie ceux qui pensent que la CRIEF est créée pour écarter certains leaders politiques. Pour lui, la fin de carrière des nombreux acteurs politiques a commencé bien avant l’arrivée du colonel Mamadi Doumbouya le 5 septembre dernier. C’est ce même processus qui est en train de faire, aujourd’hui des victimes parmi ceux qui ont eu à gérer sur une longue durée les finances publiques. « Ils ne peuvent pas être indemnes par rapport à une volonté de moralisation. Le système est tel, si vous avez duré dedans, vous ne pouvez pas vous en sortir », a assuré Bah Oury.

La CRIEF contre les leaders politiques ?

Aux yeux du leader de l’UDRG, la CRIEF ne fait aucune fixation sur les dossiers des leaders politiques. Pour lui, la politique, autrefois « pratiquée non pas par conviction mais plutôt par une démarche qui ne vise qu’à prendre des parts du festin », a été un système qui a atteint le niveau de prédateur durant le régime Alpha Condé. Donc, en déduit-il, ça sera de la chance pour ceux qui ont travaillé dans ce système durant des années d’y sortir indemnes s’ils ne reprochent rien. « Parce que tout est fait pour que tout le monde soit mouillé », a en revanche conclu l’ancien ministre de la Réconciliation nationale.

Aliou Nasta

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