En prélude à la célébration, ce jeudi 1er décembre, de la journée internationale de la lutte contre le VIH SIDA, les responsables du Programme national de lutte contre le VIH/SIDA et l’hépatite (PNLSH) ont conféré ce mardi 29 novembre avec la presse. Au menu des échanges, les mécanismes de lutte et de prévention de la maladie.
Responsable de l’Unité de prise en charge au niveau PNLSH, Dr Justin Foromo Guilavogui note que des efforts non négligeables sont désormais consentis pour venir à bout de la maladie du Sida en Guinée. « Si hier, on avait qu’une dizaine de structures, aujourd’hui on se retrouve avec 142 sites de prise en charge. L’autre aspect le plus important par rapport à la riposte contre le VIH-SIDA, c’est que de 2007 à nos jours, le traitement est subventionné. C’est à dire que l’examen du VIH-SIDA est gratuit dans les structures de santé », déclare-t-il pour illustrer ces efforts.
Ces efforts ne gomment toutefois pas tous les défis auxquels la lutte reste confrontée. Au nombre de ces défis, on a celui se rapportant aux ressources financières. Ce, parce que, « sur le plan mondial, les partenaires bi et multilatéraux qui donnaient plein de subventions se sont retirés ».
Un autre défi qui reste à relever, c’est celui lié au dépistage qui demeure en deçà de ce qui est souhaité. Et là, c’est la peur de la stigmatisation qui est pointée du doigt. « D’autres personnes ont peur, parce qu’elles se disent que quand elles sont testées positives, il y’aura forcément une discrimination », explique Dr. Guilavogui.
Mais cette appréhension, le responsable de l’unité de prise en charge appelle à la surmonter : « Je conseille aux personnes qui sont séro-ignorantes de parti se faire dépister, car mieux vaut commencer à temps que de commencer tard. Quand on est testé à temps, alors qu’on est encore sur pied et bien portant, il est plutôt facile de suivre le traitement ».
Rappelant pour sa part l’engagement que la Guinée a pris en faveur de l’élimination du sida comme problème de santé publique d’ici à 2030, Dr Mamadou Aliou Diallo, coordinateur nationale du PNLS, estime que l’accompagnement des médias est nécessaire à l’atteinte de cet objectif.
Aminata Camara