Le Premier ministre, Dr Bernard Goumou, est attendu le mercredi 14 décembre 2022 par les conseillers nationaux à l’hémicycle pour la présentation de la politique générale du gouvernement.
L’annonce a été faite par le président du Conseil national de la Transition, Dr Dansa Kourouma, en marge de l’examen et l’adoption du projet de loi portant statut des fonctionnaires des collectivités locales.
Dr Dansa Kourouma a invité les conseillers à se préparer à cet exercice « démocratique » afin que les questions liées « à la vie des populations » soient une priorité.
Justement, au niveau de la commission santé, éducation, affaires sociale, culturelle et jeunesse, on attend de pied ferme le chef du gouvernement sur les questions liées notamment « à l’autonomisation et à l’emploi des jeunes et pour faire en sorte qu’elles fassent partie des priorités du discours de politique générale du gouvernement », soutient le rapporteur de la commission Sékou Doré. « Ça nous fait très mal au cœur que des enfants, des jeunes perdent leur vie dans la méditerranée pour faute de désespoir, pour faute d’emploi dans leur pays ».
Outre les questions d’emploi et de jeunes, Sekou Doré estime que ce sera aussi l’occasion d’aborder et de mettre en exergue les défis dans le secteur de la santé. Ce, parce qu’à l’en croire, « la population guinéenne se plaint énormément. Nos hôpitaux, nos centres de santé si tu n’as pas d’argent, on ne te regarde même pas ». Et si on en est là, c’est aussi parce que les médecins ne respectent pas « le serment d’Hippocrate ».
C’est dire donc que le chef du gouvernement est attendu par les conseillers nationaux. Il faut dire que son prédécesseur, Mohamed Béavogui avait manifesté une certaine réticence à se soumettre à l’exercice. Au point qu’il s’était fait rappeler à l’ordre par le président du CNT, Dansa Kourouma. Quoique l’ancien chef du gouvernement pouvait s’abriter derrière le fait qu’aucune obligation légale ne lui est faite de sacrifier à la tradition de la déclaration de politique générale. Manifestement, l’actuel locataire du palais de la Colombe n’a pas voulu prendre le risque du bras-de-fer.
N’Famoussa Siby