Ledjely.com
Accueil » Procès du 28 sept : Blaise Goumou confondu sur une de ses affirmations
ActualitésGuinéeJustice

Procès du 28 sept : Blaise Goumou confondu sur une de ses affirmations

L’audience criminelle sur les événements du 28 septembre 2009 se poursuit ce lundi 30 janvier, devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé dans la Cour d’appel de Conakry, avec la suite de l’interrogatoire de colonel Blaise Goumou. Le mercredi dernier, il avait catégoriquement nié la participation des éléments des services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le crime organisé, dont il relevait, à la répression de la manifestation dans l’enceinte stade du 28 septembre. Mais devant une photo que lui a présentée un des substituts du procureur, il a dû revenir sur ses premières déclarations.

Le mercredi, devant le tribunal, il avait clairement indiqué que les membres des services spéciaux n’avaient pas pris part à la répression contre les manifestants, le 28 septembre 2009. « Quand les bérets rouges sont arrivés, nous nous avons décroché », avait-il déclaré. Ajoutant même qu’en raison de la supériorité des forces qui accompagnaient Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, le fait pour lui et les hommes de son service de quitter les lieux, relevait du réalisme. Parce qu’ils ne pouvaient rien faire contre les éléments de Toumba. Lui et ceux qui relevaient de son service n’avaient même pas procédé à des interpellations, avait-il prétendu.

Mais ce lundi 30 janvier, un des substituts du procureur a produit à l’audience une photo d’une arrestation violente d’un manifestant par des éléments de ces mêmes services spéciaux. Ce qui contredisait fondamentalement les propos du colonel Blaise Goumou. Conséquence, il fait évoluer son discours. « C’est bien sûr des éléments des services spéciaux », commence-t-il par reconnaître. Mais il s’empresse d’ajouter aussitôt : « Moi, je ne les connais pas, malgré qu’ils étaient avec nous à un certain temps. Mais ce n’était pas pour longtemps. Donc, quand moi je quittais là-bas, il n’y avait pas eu des interpellations et je vous ai déjà décrit les conditions dans lesquelles j’ai quitté les lieux ».

 Par la suite, l’avocat de la partie civile, Me Amadou Ds Bah, se servant de la même photo, a fait remarquer qu’en arrière-plan de l’image, on apercevait le buste d’une femme qu’il suppose être une des victimes des viols perpétrés et un bout de béret rouge. Des détails qui tendent davantage à consolider la thèse selon laquelle les gendarmes de l’équipe du colonel Moussa Tiégboro Camara étaient bien là au moment où se commettaient les massacres et qu’ils pourraient même y avoir participé.

Une seconde photo sur laquelle on voit un homme jusqu’ici présenté comme étant Blaise Goumou, coiffé d’un béret, lui a été aussi présentée. Mais il a tout de suite nié être celui figurant sur l’image. Une réponse qui a étonné, tant tout le monde demeure convaincu que c’est bien de lui dont il s’agit. Mais devant ses fermes dénégations, le parquet et les avocats de la partie civile ont dû lâcher prise.

Aminata Camara

Articles Similaires

Immersion à Kalako : un rituel qui a perdu de sa symbolique

LEDJELY.COM

Armée : un capitaine radié du BATA

LEDJELY.COM

Décret : le président de la Transition dissout les conseils communaux

LEDJELY.COM

Pr Bano Barry : « La présidence n’est pas une école où on apprend à gouverner »

LEDJELY.COM

Guinée : lancement des travaux de construction du siège de l’Assemblée Nationale

LEDJELY.COM

Kankan : des hommes armés s’attaquent à une boutique et emportent plus de 30 millions de GNF

LEDJELY.COM
Chargement....