Le gouvernement est-il à la base de la perturbation que connait la fourniture d’internet depuis quelques jours ? C’est une des questions auxquelles le ministre porte-parole du gouvernement devait répondre ce jeudi, en marge du Conseil des ministres. Mais Ousmane Gaoual Diallo a quelque peu éludé le débat.
La stratégie est bien connue. Si vous ne voulez pas répondre à une question, il suffit de s’attarder sur des aspects périphériques et de moindre importance. Et c’est un peu ce qu’Ousmane Gaoual Diallo a fait face à la question relative aux perturbations d’internet en Guinée. « Ce n’est pas l’ARPT qui gère la connexion internet en Guinée mais plutôt la GUILAB (la Guinéenne de la large Bande) », a-t-il ainsi commencé par faire remarquer.
Et ce n’est pas la seule digression. « S’il y a une restriction des capacités, cela arrive. Sauf que dans notre pays, chacun y va de son commentaire. On aime lier tous les évènements et chacun y va de sa conjecture pour raconter ce qu’il veut. Nous savons parfaitement ce qu’il y a. Je vais vous dire simplement que si le gouvernement prend la décision de fermer internet (Facebook, WhatsApp), il le fermera et il en assumera les conséquences », fait-il noter également, en effet.
Indiquant que les autorités ne sont pas dans la décision de fermer internet, admet qu’il y ait des « perturbations ». Mais cela ne résulterait pas de l’action du gouvernement. C’est en tout l’hypothèse vers laquelle nous oriente le porte-parole, sans néanmoins le dire clairement. « En Guinée on n’est relié que par un seul câble sous-marin et c’est le même câble qui alimente beaucoup de pays africains. Quand il y a les difficultés, on est informé de ce qui se passe », conclut-il.
Fodé Soumah