Dimanche dernier, une forte pluie s’est abattue sur le littoral guinéen. La préfecture de Coyah a été la zone la plus affectée à travers des inondations enregistrées dans les périphéries de la Commune urbaine. Un mort et des dégâts matériels importants ont été enregistrés. Pour Bah Oury, président du parti Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG), il n’y a aucune mesure draconienne mise en place pour prévenir ce genre de sinistres.
C’est en particulier le manque d’anticipation et de prévention que dénonce l’ancien ministre de la réconciliation nationale. On aurait dû, à l’en croire, prendre des dispositions, en amont, pour prévenir l’occupation des voies de passage des eaux. Il se trouve en effet quand ces zones sont obstruées par les constructions notamment, cela conduit aux dégâts à l’instar de celui dont Coyah a été victime. « De plus en plus, des facteurs objectifs vont s’accumuler et qui nécessiteront des changements draconiens dans les politiques d’aménagement du territoire et d’urbanisation », explique Bah Oury.
Le leader de l’UDRG estime cependant que ces dysfonctionnements relèvent d’un héritage imputable à tous ceux qui se sont retrouvés en situation de responsabilité au sommet de l’Etat. « Ce qu’on a vu à Coyah, ce sont des situations qui se font un peu partout où l’Etat n’est pas responsable. C’est-à-dire c’est un long héritage pour les dirigeants de ce pays qui ont plus pensé à eux-mêmes qu’à servir les aspirations et les besoins de la population », dénonce-t-il.
Cela étant, à ses yeux, la mairie de Coyah n’a pas non plus été suffisamment responsable notamment dans la définition des zones à construire : « Donc, il y a une démission en cascade. Dans la société guinéenne, on pense que quand on a un poste, c’est pour tirer les bénéfices ou des privilèges induits ». Or, dit-il : « Vous ne pouvez pas gérer tout un pays lorsque les collectivités sont démunies. On ne les met pas en face de leur responsabilité qu’ils doivent assumer »
Aliou Nasta