Classé pour la deuxième année consécutive, premier Port conteneurs de l’Afrique de l’Ouest, par les institutions financières internationales dont le Groupe de la Banque mondiale, le port autonome de Conakry ne veut pas passer sous silence une telle réputation. C’est ainsi que ce vendredi 20 octobre 2023, la Direction générale a organisé une cérémonie pour célébrer un tel classement. Au nombre des personnalités présentes à la cérémonie, on avait la gouverneure de la ville de Conakry ainsi que le ministre des Transports. Pour la circonstance, les responsables du port autonome de Conakry ont aussi annoncé la réception de nouveaux équipements, comme pour dire qu’ils entendent demeurer au sommet.
Le porte autonome de Conakry constitue la principale plateforme logistique du pays, dans la mesure où transitent par là 90% des échanges commerciaux avec l’extérieur.
La reconnaissance de sa performance par les institutions d’évaluation internationales ne procède cependant pas du hasard. C’est là le résultat d’une stratégie et d’investissements dont l’objectif était justement de hisser le port de Conakry au rang des grands ports du continent africain. En présence de délégations venues du Mali et du Burkina, les responsables du port ont rappelé certains acquis qui justifient la prouesse ainsi réalisée :
- Un fonctionnement interrompu du port autonome 24H/24 et 7J/7 grâce à la mise en place de la politique gouvernementale surnommée H24,
- L’acquisition de matériels portuaires de pointe dont 3 portiques de quai, 8 portiques de parc et de 12 grues RTG,
- Une extension majeure du port de Conakry avec des investissements d’envergure de près de 500 millions de dollars couvrant les zones Est et Ouest,
- Le renforcement de la sécurité et de la sûreté des installations garantissant une opérationnalité optimale.
- L’éclairage public du Port de Conakry ;
« Notre vision est claire : Consolider le port de Conakry comme une plateforme commerciale incontournable tout en renforçant nos liens avec nos partenaires régionaux notamment le Mali et le Burkina Faso. Nous sommes déterminés à faire du port de Conakry un joyau économique qui continuera de faire la fierté de notre pays et de la région », a promis Mamadou Biro Diallo, Directeur Général du port autonome de Conakry.
Ayant largement contribué à la réputation désormais établie du port de Conakry, Conakry Terminal (Africa Global Logistics), s’est désormais doté de 3 portiques de quai dont le coût s’élève à environ 25 millions d’euros. Une acquisition qui va aider à accroître l’économie guinéenne.
L’autre aspect de la performance, c’est la reconnaissance internationale. « Ce résultat, c’est toute la communauté portuaire qui progresse et qui pose des réalisations concrètes sous le leadership de la direction générale du port autonome de Conakry » a souligné Emmanuel Masson, Directeur Pays d’Africa Global Logistics (AGL).
Africa Global Logistics (AGL) du Groupe MSC (premier transport maritime mondial) est désormais l’opérateur du Terminal à conteneurs du port autonome de Conakry, en lieu et place Bolloré Transport Logistics. Pour autant, les valeurs et les objectifs en rapport avec le port de Conakry n’ont point changé. « Humilité, passion, agilité solidarité » demeurent au cœur du travail d’AGL. D’ailleurs, le représentant en a aussi profité pour annoncer prochain du troisième quai du terminal à conteneurs qui « permettra de doubler les capacités de traitement de marchandises ».
Des acquis et des annonces, le ministre des Transports s’en est réjoui. D’autant qu’à Félix Lamah, la mission assignée est de faire du port de Conakry un pool économique attractif et compétitif au service de l’économie guinéenne. « Dans la politique sectorielle des transports, une attention particulière a été accordée au port de Conakry. Pour ma part, ce n’est pas une surprise. Quand on fait confiance à des sociétés comme Conakry Terminal, filiale du groupe AGL, on ne peut pas s’étonner de telles performances », indique-t-il.
Le ministre ne voudrait néanmoins que la Guinée verse dans l’autosatisfaction. Des défis, il y en a encore, souligne-il. Au nombre desquels, celui de faire en sorte que la Guinée garde ce classement que d’autres pays de la région lui envient sans doute.
Aliou Nasta
