Tout comme beaucoup de ses anciens collaborateurs, Mamadi Camara, placé sous contrôle judiciaire, est aussi poursuivi par le parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) pour des faits présumés de détournement de deniers publics, corruption, blanchiment de capitaux et enrichissement illicite.
Pour sa première comparution devant la chambre de jugement, l’ex ministre Mamadi Camara n’a pas reconnu les accusations portées contre sa personne : « Non, je ne reconnais pas les faits », a-t-il coupé court quand la question lui a été posée par le juge Francis Kova Zoumanigui.
Étant à sa première comparution, ses avocats ont demandé à la chambre le renvoi du dossier pour un mois pour leur permettre de bien se préparer en vue de défendre convenablement leur client et prouver son innocence.
Et le prévenu Mamadi Camara de son côté a demandé à la CRIEF une autorisation de sortie du territoire national pour aller se faire soigner à l’étranger.
Malheureusement, la demande de renvoi n’a pas été acceptée par le substitut du procureur Moustapha Mariame Diallo qui trouve que le renvoi d’un mois est de trop.
Finalement, après concertation, la décision est revenue au président de la chambre de jugement, Francis Kova Zoumanigui de renvoyer le dossier au 18 janvier prochain et rejeté la demande de sortie de Mamadi Camara pour aller se faire soigner : « la cour rejette la demande d’autorisation de sortie du territoire national formulée par M. Mamadi Camara pour défaut de support médical. La cour renvoie le dossier au lundi 18 décembre 2023 pour la suite des débats »
Fodé Soumah, depuis la CRIEF