Le ministre de la Sécurité a assuré que l’incendie est désormais contenu, mais les agents de la protection civile sont toujours affairés aux alentours du dépôt d’hydrocarbures qui a pris feu la nuit dernière. Le sinistre est circonscrit, mais les flammes ne sont pas tout à fait éteintes.
Pour l’heure, aucun bilan officiel n’est disponible, mais une source fait état de 9 morts et de plusieurs blessés.
Quant aux habitants de Kaloum, encore sous le choc, ils racontent avec effroi la nuit d’horreur qu’ils viennent de passer. « On était dans les bandes de 23 heures, hier, une bonne partie des citoyens dormait déjà, quand la détonation a retenti. Brusquement tirés de leur sommeil, les gens se sont demandé ce qu’il n’allait pas. C’est après quelques instants qu’on a commencé à voir les maisons céder et les vitres se briser », témoigne Sayon, que notre reporter a rencontré dans les environs du dépôt.
Personnellement, Sayon n’a perdu aucun proche dans le sinistre, il n’en est pas moins attristé, parce qu’il y a « eu des victimes et des dégâts matériels importants »
Mamadou Oury Bah, lui, est marchand au quartier Sans Fil, dans la commune de Kaloum. Il a perdu des objets. « On a entendu le bruit très assourdissant. Moi j’étais parti prendre une douche lorsqu’il y a l’explosion. Je suis sorti voir ce qui n’allait pas et je suis retrouvé devant une véritable débandade. C’était le sauve-qui-peut », raconte-t-il.
La violente explosion a fait céder le portail du domicile de Mamadou Oury. Les murs se sont également fissurés. « Il va s’en dire que les marchandises se sont retrouvés par terre. Et bien sûr, beaucoup d’entre elles sont endommagées de manière irréversible », estime-t-il. A la différence de Sayon, Oury a trois de ses proches alités à l’hôpital. « Pour le moment, il m’est difficile de vous dire leur état, puisqu’on n’a pu les avoir à l’hôpital mais quand-même, ils sont là-bas ».
Aliou Maci Diallo pour LeDjely.com