Précisément, c’est un homme âgé de 53 ans, père de 3 enfants et marié à deux femmes, qui s’est donné la mort le 5 avril 2024, dans la commune urbaine de Kissidougou. Le drame s’est produit au quartier Sogbè 3. Pour le moment, les motivations qui ont poussé la victime à ce geste extrême ne sont pas connues. Même dans son entourage, on a remarqué de sa part une attitude peu habituelle les jours qui ont précédé son suicide.
La victime se nomme Alhassane Diallo, commerçant au grand marché de Kissidougou. Il s’est donné la mort en se tirant une balle, à son domicile dans les bandes de 11 heures. L´acte du défunt a surpris plus d’un dans la famille. Dont l’une de ses épouses, Fatoumata Binta Diallo. Quoique cette dernière a remarqué chez son défunt époux des comportements quelque peu étranges les jours qui ont précédé son suicide. « Mon mari montrait un visage non reluisant. Il avait l’air d’un homme découragé. Je ne sais pas ce qui lui était arrivé. Hier, quand il a quitté le marché, il m’a dit qu’on lui a dit que ses yeux sont rouges. Il est allé acheter un produit que j’ai moi-même mis dans ses yeux. Dans nos causeries, il m’a aussi fait savoir qu’à la mosquée, il lui a semblé que les gens le fuyaient ces derniers temps », relate-t-elle.
Quelque peu étonnée par ces comportements, Mme Diallo s’efforce néanmoins de rassurer son époux. Mais en vain. « J’ai constaté des choses étranges que mon mari n’avait pas l’habitude de faire. Par exemple, il passait l’essentiel de la nuit à se promener dans la cour. Il fallait que je lui demande de venir se coucher. Mais il ressortait toujours. Cela m’a fait très peur et quand je lui ai demandé ce qu’il avait, il m’a répondu qu’il n’a rien », poursuit-elle.
Bizarrement, le matin du jour fatidique, rien ne laissait l’issue dramatique. Tôt, feu Alhassane est venu lui-même réveiller sa femme pour lui annoncer qu’il avait perdu une ses tantes à Labé. Suite à quoi il s’est lui-même dans la famille endeuillée pour présenter les condoléances d’usage. De là-bas, il a même appelé son épouse pour lui demander de s’y rendre elle-même.
Rentré de lieu de décès, il est allé même en ville sur sa moto. Aux environs de 11 heures, il en est revenu pour, disait-il, se préparer pour la prière de vendredi. C’est ainsi que subitement, alors que, croyant que son mari se préparait comme il l’avait dit du côté de la véranda, Mme Diallo était elle-même affairée dans son atelier de couture, elle entend la détonation fatale. Elle accourt alors. « Je regarde, je ne vois pas mon mari. Je suis venue du côté de la véranda, je l’ai appelé à deux reprises, mais aucune réponse. Du coup, je suis entrée dans la maison et qui je vois, mon mari qui baigne dans le sang », explique-t-elle.
Aussitôt informés, les services l’hôpital, de la police et de la justice, se sont rendus sur le lieu du drame pour le constat. Selon le médecin de constat, la victime se serait donnée la mort à l’aide d’un calibre 12. Il aurait mis le canon dans sa bouche avant d’appuyer sur la gâchette. « En conclusion, nous ne pouvons pas aller loin parce qu’il s’est donné la mort lui-même. On a vu qu’il s’est fusillé en introduisant le canon de l’arme dans sa bouche. Finalement, on a vu que toute la cervelle était dehors et la mâchoire etait complètement broyée Il baigne dans une nappe de sang », conclut Dr Siaka Doukouré.
Après analyse, le corps a été remis aux parents et l’inhumation a eu lieu au cimetière de Sogbè aux environs de 17h.
Niouma Lazare Kamano, correspondant régional pour ledjely.com
