L’insalubrité qui caractérise la ville de Conakry se manifeste tout particulièrement en saison des pluies. Car ces dernières, une fois qu’elles s’abattent intensément sur la capitale guinéenne, charrient toutes toutes sortes de saletés restées jusqu’ici enfouies dès les caniveaux exiguës ou que les citoyens conservaient dans leurs demeures et qu’ils se résolvent à libérer. Et c’est un peu ce qui s’est passé à la suite des premières pluies qui sont tombées hier. Le constat que notre reporter a fait ce lundi dans la matinée est illustratif de cette problématique à plusieurs égards.
Partout pratiquement, des montagnes d’ordures qui jonchent les routes. Au marché de Entag par exemple, une montagne d’ordures reste visible en bordure de route, dégageant une odeur nauséabonde et un nid pour les mouches.
A quelques mètres de là, nous sommes au carrefour de Kissosso. Là, la situation est encore plus alarmante. Une dizaine de bacs à ordures débordant de déchets y sont laissés à l’abandon. Tout autour, l’air est irrespirable. Au point que les passants sont obligés de se boucher le nez.
Et tout au long de l’autoroute Fidel Castro, ce sont les images qui s’offrent aux usagers de la route. Les mêmes, de Sangoyah, à Madina, en passant par Matoto, et Yimbaya. Partout, les trottoirs sont transformés en dépotoirs d’ordures à ciel ouvert.
A Matoto par exemple, avec la pluie qui s’est abattue hier sur la capitale Conakry, les caniveaux étant bouchés, les ordures ont formé une sorte de marre tout au long de la route.
Déjà, depuis quelques mois, la journée citoyenne d’assainissement qu’organisait le gouvernement à travers le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation est en berne.
Fodé Soumaya