Rien ne va à nouveau dans la zone minière de Loïla, dans la commune rurale de Kondiaran, préfecture de Mandiana. Des travailleurs de la société de sous- traitance, Encoref, barricadent de nouveau les différents axes menant à la mine et exigent le paiement de plusieurs mois de rappel, conformément, selon eux, à une ententé conclue entre la société et le syndicat des travailleurs.
Les activités sont paralysées depuis hier mercredi matin dans la localité minière de Loïla. En cause, une nouvelle grève des employés. Le non-respect par les responsables de la société Encoref d’une convention conclue l’année dernière a poussé les employés à passer à la vitesse supérieure. Joint hier nuit au téléphone, le secrétaire général du syndicat des travailleurs de ladite société revient sur les motifs de la grogne. « On a négocié une plate-forme avec la société en 2023 malgré que ce que voulaient les travailleurs n’avait pas été obtenu. Mais on a accepté ce que nous avons obtenu en espérant que les choses changeront les mois et années prochains. La convention devrait entrer en vigueur en janvier (2024) mais malheureusement, elle reste non effective car la société dit qu’elle ne peut payer que deux mois au lieu de huit. Nous voulons que les huit mois de rappel soient payés (janvier- août) afin que nous reprenions le travail. Nous invitons tout le monde à se joindre à nous pour résoudre ce problème. Notre souhait n’est pas d’interrompre le travail mais tant que nos arriérés de rappel ne sont pas payés, nous ne travaillerons pas », martèle Abdoul Karim Camara.
Les travailleurs de la société de sous-traitance, Encoref, sont en colère. Et parmi eux, nous avons pu joindre Kalou qui déplore les conditions de travail : « Le syndicat et la société ont conclu un accord de rappel. Et c’est ce qui peine à être concrétisé et cela depuis deux mois. Nous exigeons le paiement de huit mois de rappel car nous souffrons beaucoup ici ».
Pour l’heure, difficile d’avoir les réactions des responsables de la société incriminée. Nos multiples tentatives sont restées sans suite.
Michel Yaradouno, Kankan pour ledjely.com