Le procès de l’ancien ministre chargé des affaires présidentielles s’est poursuivi devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), ce mercredi 23 octobre 2024. Dr Mohamed Diané est poursuivi pour des faits de détournement de deniers publics, de corruption d’agent public, de blanchiment de capitaux et d’enrichissement illicite. L’audience de ce jour était consacrée aux réquisitions et plaidoiries.
Dans son long réquisitoire, Malick Marcel Oularé, substitut du procureur, a estimé que les faits reprochés au prévenu sont suffisamment motivés. Pour appuyer son argument, il va expliquer qu’entre 2020-2021, « le ministère chargé de la Défense nationale a obtenu respectivement, les sommes de 2 billiards, 0,99 milliards, 876 millions, 0,07 000 francs. Et pour l’autre année, 2 billiard 453 milliard 131 millions 405 mille 303 GNF. Et pour tous ces montants que je viens de citer, et avec les années à l’appui, donc, le prévenu Mohamed Diane a eu a exécuté en sa qualité de ministre de la Défense, n’a apporté aucun document, aucune explication quant à sa gestion », explique-t-il. Cependant, indique le parquet, « dans la phase théorique de ses déclarations, dans son procès-verbal d’enquête préliminaire, il reconnaît qu’il devait signer pour que ces montants soient acquis », dit-il. Et une fois acquis, poursuit-il, « ils étaient logés dans les comptes de la Banque centrale de la République de Guinée. Pour leur sortie, il était également signataire pour les chèques qui étaient émis. Cependant, il décide de garder le silence quant à l’exécution de ses budgets. Ça, c’est de la mauvaise foi », dénonce-t-il.
Par conséquent, le parquet a soutenu que l’ancien ministre était suffisamment coupable des infractions pour lesquelles il est poursuivi et a requis 5 ans d’emprisonnement avec une amende de 5 milliards GNF et la confiscation de tous ses biens au profit de l’État.
L’affaire est renvoyée au 18 décembre prochain pour le verdict.
N’Famoussa Siby