L’installation des chefs de quartier récemment nommés suscite de vives altercations dans certains endroits du pays. Ce jeudi 24 octobre 2024, l’installation du chef de quartier de Bentourayah dans la commune urbaine de Manéah se déroule sous une forte escorte policière car le risque de violence grandissant.
Ici, les citoyens sont divisés sur le choix du chef de quartier, Abdoulaye Yassi Camara.
Le camp de l’ancien, Abdoulaye Aziz Bangoura ne veut pas se plier au commandant du nouveau estimant que ce dernier est illettré et baigne dans un dossier de détournement de deniers publics relatif à un problème domanial dans lequel il a fait l’objet de condamnation. « Il ne peut pas être notre chef de quartier, parce qu’il ne sait ni lire, ni écrire, bref c’est un analphabète. Il nous a causé beaucoup de tort. C’est pourquoi nous ne voulons pas de lui. Tout ce qu’il vous a dit est faux », lance un contestataire.
Faux, rétorque un proche de Yassi Camara. Tout en indiquant que le nouveau chef de quartier est un homme responsable, prêt à servir la communauté. « Nous savons tous ici combien de fois il a aidé Bentourayah avec ses propres moyens. Il a construit une école, fait un forage, la maison des jeunes. Même s’il est illettré peu importe, mais il parvient à résoudre les problèmes du quartier Bentourayah », déclare ce soutien.
Cette situation engendre des divisions au sein de la population. Les partisans du chef de quartier nouvellement nommé et les opposants se retrouvent en désaccord sur des questions fondamentales, affectant ainsi la cohésion sociale.
De loin, cette contestation pourrait également avoir des répercussions sur la gouvernance locale, rendant plus difficile la mise en œuvre de projets communautaires et le développement local.
Au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, les tiraillements étaient perceptibles même si aucun accrochage n’est à signaler pour l’instant.
Balla Yombouno